BARATIER (François)



BARATIER (François)), pasteur protestant né à Romans, en 1682, devait être d'une famille tout nouvellement établie dans cette ville lors de la révocation de l'Edit de Nantes, car son nom ne figure pas sur les états de la population romanaise au xviie siècle, non plus que sur les rôles de tailles. En tout cas, sa mère qui était alors veuve, l'ayant emmené dans le pays de Vaud, l'y laissa bientôt pour revenir à Romans, avec un second mari appelé Reynaud, qui était de Saint-Pierre-de-Marie en Poitou, et prétendait à la noblesse ; et là, notre jeune Romanais, qui ne saurait être que le Baratier, religionnaire fugitif, dont les meubles, restés à Romans, furent inventoriés en 1690, grandit, puis fit à Lausanne ses premières études. De Lausanne, il alla ensuite à Berlin, pour y étudier la théologie, et, cela fait, devint ministre du saint Evangile à Francfort-sur-l'Oder, poste qu'il échangea, en 1710, contre celui d'aumônier d'un régiment prussien.
Neuf ans plus tard, Baratier allait comme pasteur à Wilhelmsdorff, d'où il passa à Schwalbach, où il était encore lorsqu'il fut chargé, le 13 février 1735, de desservir l'église française de Stettin. Enfin, il était, depuis quelque temps inspecteur des églises françaises de la province de Magdebourg lorsqu'il mourut en 1751.
BIBLIOGRAPHIE. - I. Fables et histoires possibles. Hall, 1763, in-8º. C'est un recueil de contes composés, quarante ans auparavant, pour l'instruction de son fils, insérés plus tard dans La lecture rendue facile et agréable de Choffin, et réimprimés en partie par Gotting, sous le titre de Le Jouet des petits enfants, 1776, in-8º.
II. Merkwurdige Nachricht von eissem seur frühzlitig gelehrten Kinde. Leipzig et Stettin, 1728, in-8º. Cet ouvrage, dont il y a une édition in-4º, de 1735, est l'histoire de son fils, Jean-Philippe Baratier, né à Schwalbach le 19 janvier 1721, qui fut tout à fait un enfant prodige. Car, il parlait facilement l'allemand et le français, à 4 ans ; le latin, à 5, et savait le grec et l'hébreu à 6. A 14 ans il exposa ses idées sur le calcul des longitudes, dans un mémoire adressé aux académies de Londres et de Berlin, et il venait d'être reçu membre de la dernière de ces académies, lorsqu'il mourut à 20 ans, ayant déjà publié une dizaine de volumes.
III* Sermon d'adieu à l'église française de Schwalbach, par M. B. (Francfort, 1745, in-8º), publié par Faigeaux, son successeur.
#Biogr. Dauph. i, 60 ; - France prot. éd., Bordier, i, 762. - Arch. Romans, BB, 37. - Dº Drôme, B, 1726.




Brun-Durand Dictionnaire Biographique de la Drôme 1901

Société de Sauvegarde des Monuments Anciens de la Drôme & Les amis du Vieux Marsanne

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