CHAMPIONNET (Jean-Etienne)



CHAMPIONNET (Jean-Etienne)), général dont les nombreuses biographies sont toutes plus ou moins fautives, pour ce qui regarde au moins ses commencements, naquit à Valence, le 14 avril 1762, Madeleine Collion, sa mère, qui était servante chez le maître de la poste aux chevaux de cette ville, Etienne Grand, l'ayant eu des œuvres de ce dernier, qui finit par l'épouser le 12 juin 1788, c'est-à-dire deux jours avant sa mort, mais qui ne légitima pas, pour cela, son fils. Quant au nom {163}de Championnet, il fut emprunté à un quartier de Valence, dans lequel Etienne Grand avait " un enclos de vigne appelé Mississipi " et qui est précisément celui dans lequel se trouve la statue du général.
Après avoir fait des études fort rudimentaires, non au collège de Chabeuil, comme on l'a dit, mais chez le greffier de la justice royale et ducale de cette ville, Championnet apprit le métier de cuisinier et alla, comme tel, à Barcelone, d'où il écrivait à " Monsieur Grand ", le 29 avril 1780 : " Il faut donc que je vous fasse par de leureuse condition que j'ai trouvé à mon avantages, les gages sont petit, mais les amitié qu'ils ont pour moi, mes les font trouver grand ;... nous avons de tres bons legumes, meilleurs qu'en France, toute l'année de petit poit, la viande est tres mauvaise. " Rentré à Valence, vers le milieu de l'année suivante, il s'occupa d'abord des affaires de son père, puis fut receveur des fermes à la Roche-de-Glun (1784) et était, enfin, qualifié " bourgeois de Valence " dans l'acte, en date du 16 juillet 1788, par lequel Jean-André Colombier, héritier d'Etienne Grand, lui transmit une bonne part de l'héritage de ce dernier, sous différentes conditions. Cela ne ressemble guère, on le voit, à ce que Rochas a dit, après beaucoup d'autres, et il en est un peu de même de ce qui touche à son rôle dans la fameuse fédération d'Etoile (29 novembre 1789), qui fut l'œuvre de Faujas de Saint-Fond, et non la sienne ; car il n'est pas question de Grand-Championnet, comme on l'appelait alors, avant le 25 juin 1790, date à laquelle il fut chargé, conjointement avec trois autres, de représenter la garde nationale de Valence dans la grande fédération de Paris (14 juillet 1790). Mais, secrétaire de la Société des Amis de la Constitution de sa ville natale, dès le mois d'avril 1791, il devint bientôt adjudant général des gardes nationales du district et c'est à ce titre qu'il présenta, le 8 août 1792, au Conseil de la commune de Valence, un règlement de la garde nationale adopté par l'Etat-major, dont l'impression fut ordonnée, séance tenante, par ce conseil. Quelques jours après, il s'engageait dans le 6e bataillon des volontaires de la Drôme, dont il fut élu commandant, le 29 août, et c'est ainsi que commença, en réalité, une des plus belles carrières militaires de l'époque.
Envoyé de Valence à Besançon, avec l'ordre d'y exterminer tous les partisans de la Gironde, qui étaient en état d'opposition ouverte depuis les événements du 31 mai, Championnet sut mettre fin à l'agitation publique dans le pays, sans recourir aux mesures de rigueur, ce qui lui valut, fait assez rare, d'être nommé chef de brigade, le 1er septembre 1793, par les représentants du peuple alors en mission dans le Doubs. Quelques mois après, il allait rejoindre Hoche, à l'armée de la Moselle, et se distingua, sous lui, aux affaires de Brumpt, de Bischwiller et de Haguenau ; après quoi il fut le premier à pénétrer dans Landau débloqué, et s'empara de Spire, de Worms et de Frankenthal, conduite dont il fut récompensé par le grade de général de brigade.
Passé alors à l'armée de Sambre-et-Meuse, commandée par Jourdan, notre jeune et vaillant général contribua puissamment, quelques jours après son arrivée (26 juin 1794), à la victoire de Fleurus, qui nous donna la Belgique, s'empara au mois d'octobre suivant des villes de Juliers et de Cologne, et chargé, le 5 septembre 1795, de traverser le Rhin devant Dusseldorf, accomplit non seulement ce beau fait d'armes sous le feu d'une artillerie formidable, mais encore s'empara de la ville que défendaient, en outre d'une garnison de 5,000 hommes, 6,000 soldats rangés sous les glacis. Quelques jours plus tard, il se rendait maître du village de Costheim, qui fut pris et repris six fois, et c'est encore lui qui couvrit la retraite de l'armée française, quand celle-ci dut repasser le Rhin. Les hostilités ayant recommencé en 1796, il repassa le Rhin, dégagea Dusseldorf, s'empara de Wurtz{164}bourg (24 juillet), puis du fort de Kœnigstein, après avoir battu, les Autrichiens à Bamberg, et ces brillants faits d'armes ayant été compensés par des échecs, qui imposaient la retraite à notre armée, c'est Championnet qui protégea derechef cette retraite. L'année 1797 se passa également, pour lui, en combats sur le Rhin et il en fut ainsi jusqu'au mois de juillet de l'année suivante, date à laquelle il fut appelé au commandement en chef d'une armée qui se formait à Dunkerque, Ostende et Anvers, pour ensuite, de la Hollande, menacer l'Angleterre, commandement dans lequel il ne fit du reste que passer, attendu que c'est au commencement de brumaire an VII, c'està-dire dans les derniers jours du mois de septembre 1798, qu'on l'envoya à Rome, pour y commander cette armée dite de Naples, à la tête de laquelle il devait mettre le sceau à sa réputation.
En partant, " je ne reçus qu'une instruction verbale, " dit-il, dans un mémoire publié il n'y a que quelques années; " elle m'enjoignait de repousser, par la force, toute agression hostile contre l'indépendance de la République romaine et de porter la guerre sur le territoire napolitain, si le roi de Naples exécutait les projets d'invasion si souvent annoncés. " Or, l'armée napolitaine, commandée par l'Autrichien Mack, général habile, était de 70,000 hommes menant avec eux cent pièces de canon parfaitement approvisionnées, tandis que Championnet ne disposait, lui, que de 13,238 hommes mal vêtus, mal payés et disséminés surtoute l'étendue de la République romaine. Quant à l'artillerie, elle lui faisait à peu près complètement défaut et, malgré cette énorme disproportion de forces, dix-sept jours après la déclaration de guerre, Championnet réoccupait Rome, qu'il lui avait fallu tout d'abord abandonner, l'armée ennemie ayant été mise en complète déroute par la sienne, grâce à toute une série de petits combats qui déconcertèrent les calculs de Mack. Trois semaines plus tard, il pénétrait sur le territoire napolitain, malgré le soulèvement des populations, et Capoue ayant été pris le 10 janvier 1799, il arriva, le 12, devant Naples, ville dont toutes les rues et, pour ainsi dire, toutes les maisons, désespérément défendues par les restes de l'armée vaincue et par les habitants, durent être prises une à une, et dans laquelle, étant enfin entré en vainqueur le 25 janvier, il proclama la République Parthénopéenne.
De semblables faits d'armes ne pouvaient être trop récompensés, d'autant plus que, contrairement à tant d'autres chefs militaires de tout temps, Championnet fut toujours d'une probité scrupuleuse. Il ne voulait pas que l'on pressurât les populations et encore moins que les fournisseurs de l'armée et les officiers d'administration s'enrichissent au détriment du trésor public, à tel point, qu'après en avoir dénoncé quelques-uns au Directoire, notamment un commissaire civil du nom de Faytpoul, dont les malversations étaient telles qu'il pouvait " réaliser dans un mois ou deux près de 3,600,000 livres ", il expulsa celui-ci du territoire de la nouvelle république. Or, cet acte de vigueur blessa les membres du Directoire, hommes trop médiocres pour ne pas prendre ombrage des succès de Championnet. Vingt jours après son entrée à Naples, il recevait l'ordre de rentrer immédiatement en France, pour y répondre de sa conduite, et, comme il se conforma sur-le-champ à cet ordre, on le fit arrêter à son passage à Milan ; après quoi le Directoire décida, le 16 floréal an VII, qu'il serait jugé par un conseil de guerre dont le général en chef de l'armée d'Italie, fixa le siège dans cette ville. Que serait-il arrivé de lui sans la journée du 30 prairial (18 juin 1799), c'est-à-dire sans le renversement de ceux qui l'avaient fait arrêter ? Traduit devant un conseil de guerre que l'on aurait probablement composé de ses ennemis personnels, une condamnation à mort, ou tout au moins à la déportation l'attendait ; tandis que le remplacement {165}de quelques-uns des incapables qui détenaient alors le pouvoir, par d'autres incapables, eut pour lui les plus heureuses conséquences. La règle, en temps de révolution, étant d'élever sur le pavois les victimes des hommes tombés, les remplaçants de Merlin et de Larevellière-Lépeaux révoquèrent, au lendemain de leur élévation, l'arrêté du 16 floréal traduisant le vainqueur de Naples devant une commission militaire, et, douze jours après (5 juillet 1799), le renommèrent commandant en chef, non de l'armée qu'il avait rendue victorieuse et dont son départ avait entraîné la désorganisation, mais d'une autre armée, sur les Alpes, où la guerre était reportée.
Nous avons dit un mot de l'état dans lequel était l'armée dite de Rome, puis de Naples, quand Championnet en prit le commandement ; celle des Alpes ne valait guère mieux lorsqu'il y arriva. Ayant fait, quelques jours auparavant (20 juillet), une proclamation que l'administration départementale de la Drôme fit imprimer à 600 exemplaires, il franchit les Alpes par le mont Cenis, la Novalaise et le Saint-Bernard, le 8 août, marcha ensuite vers Suse, débloqua Fénestrelles et prit Exilles, puis entra en Piémont pour y recevoir les débris de l'armée d'Italie, que Moreau lui abandonna le 15 septembre ; enfin, l'ensemble de ses troupes formant alors un effectif d'environ 25,000 hommes, il tenta de chasser les Autrichiens de Coni. Malheureusement ces troupes, décimées par les maladies et souffrant littéralement de faim, durent battre en retraite à la journée de Fossano (4 novembre 1799), et cet échec l'affecta si douloureusement qu'il ne tarda pas à tomber malade. Transporté à Antibes, il y mourut le 9 janvier 1800, laissant la réputation d'un général humain et d'un désintéressement à l'épreuve, en même temps que celle d'un grand homme de guerre.
Emportés par le désir de grandir le plus possible leur héros, la plupart des biographes de Championnet disent qu'il naquit pauvre et mourut pauvre ; l'un d'entre eux avance même que " les économies de sa solde venaient sans cesse à sa mère qu'il voulait mettre à l'abri du besoin en cas de mort ", et un autre, renchérissant encore, prétend que les officiers qui l'avaient suivi à Antibes " furent obligés de se cotiser pour payer les frais de ses funérailles. " Ramenant le panégyrique aux proportions de l'histoire, nous rappellerons que l'illustre général valentionis hérita d'une assez belle fortune de son père, sous condition de faire à sa mère une pension de 800 livres, et que s'il n'augmenta pas cette fortune il la conserva au moins, car, à sa mort, Madeleine Collion, qui fut son héritière, déclara au bureau des Domaines de Valence une succession évaluée en argent à 80,000 livres, et en immeubles à 89,582.
Le cœur de Championnet ayant été apporté à Valence, y fut solennellement déposé, le 7 septembre 1800, dans l'ancienne église de Saint-Ruf, qui servait alors de salle décadaire, et, quarante-huit ans après (24 septembre 1848), on inaugurait dans cette même ville une fort belle statue du héros valentinois, élevée avec le produit d'une souscription dans laquelle sa ville natale figure pour 5,000 francs.
La ville de Valence a donné, en 1886, le nom de Championnet au quartier d'artillerie auparavant appelé de Saint-Félix, et fait poser, en 1894. une plaque commémorative sur la maison où il est né, avenue Victor-Hugo ; enfin, Paris et Grenoble ont l'un et l'autre une rue Championnet.
ICONOGRAPHIE. - I. Portrait gravé sur cuivre, in-4º. Méd. 0,216/0,116 ; cadre, 0,151/0,122. Buste de 3/4 à D. Point pinx, Gravé par Morghen. Lég. : Championnet, général en chef de l'armée de Naples. - II. Grav. sur cuivre aqua-tinta, in-fol. Méd. 0,121 ; cadre 0,365/0,227. Buste de 3/4 à G. Levachez sculp. Lég. : Championnet, successivement général en chef de l'armée de Naples,... et au-dessous, une eau-forte, Duplessis-Bertaux inv. et del., méd. de 0,050/0,140 (Entrée à Naples) et 22 lignes de texte. - III. Autre, in-4º, du méd., 0,114 de hauteur. Buste de 3/4 à D. Bonneville del., sculp. Lég. : Championnet, général en chef de l'armée de Naples. - IV. Autre, in-8º. Buste de 3/4 à D., avec chapeau sur la tête, dans méd. de 0,119 de hauteur. Bonneville delin. Lég. : Championnet, général de division. - V. Autre, lith. col., in-8º. Rigo frères et Cie ; cadre, 0,200/0,134. Lacauchie del. P. Amic, édit. Lég. : Championnet. - VI. Im. col., infol. A Paris, chez Bonneville. A cheval, sabre à la main, tourné à G. Même lég. - VII. Autre, gravé sur cuiv. au pointillé, in-8º. Schmidt, sc. Buste de 3/4 à D., dans ovale de 0,091/0,083. {166}Même lég. - VIII. Autre, in-8º. Ambroise Tardieu direxit. Buste de 3/4 à D. Même lég. - IX. Autre, grav. sur acier, in-8º. A. Boily, sc. Buste de 3/4 à G. 0,054/0,042, entouré d'ornements, avec fac simile de signature au bas. - X. Le même, sans orn., avec trois col. de texte. Paris, Everat. - XI. Le même, avec autre entourage d'ornem. Danlos, édit. - XII. Autre, lithogr. in-fol. Delpech, Zin Belliard del. Buste de 3/4 à G., 0,224/0,190. - XIII. Autre, in-4º. Formentin. Buste de 3/4 à D., 0,190/0,155. - XIV. Autre, in-8º. Delpech. Buste de 3/4 à D., 0,086/0,080. - XV. Autre, grav. sur bois, in-8º. B..., sc. Buste de 3/4 à D., cadre 0,100/0,080. - XVI. Autre, in-8º, Roux et Sefet (del et sc.). Buste de 3/4 à D., 0,119/0,083. - XVII. Autre, lith., in-fol. Senefelder. Buste de 3/4 à G. - XVIII. Autre, in-4º. Mendouze. A cheval, tête nue, tourné à G. et lancé au galop au milieu d'un tourbillon de fumée. - XIX. Autre, in-4º. C. Pegeron, Alex. Debelle, del. Buste de 3/4 à D., dans l'Album du Dauphiné. - XX. Autre, in-4º, Ducarme, Julien del., publié par Blaisot, dans Galerie universelle. Buste de 3/4 à G., 0,120 sur 0,105. - XXI. Autre, grav. sur acier, in-8º. En pied, à G., cadre 0,162/0,107. De la Galerie de la Révolution, par Albert Maurin. - XXII. Autre, lith., in-8º. En pied, tourné à D. De la Gal. hist. des bull. de la grande armée. - XXIII. Autre, grav. sur bois, in-4º. Buste de 3/4 à D., dans cadre de 0,136/0,104. Hist. de la Révol., par Thiers, illust., 1867. - XXIV. Statue de Championnet, par Sappey, grav. sur bois dans L'Illustration du 7 oct. 1848. - Autre, lith., in-fol. Buste de 3/4 à G., II. Grevedon. Dopter, éd.
BIO-BIBLIOGRAPHIE. - I. Eloge funèbre et historique du général Championnet. In-4º de 15 pp., dont le titre de départ est : Prononcé lors de la translation de son cœur dans le monument érigé en sa mémoire à Valence, le 20 fructidor an VIII, par le citoyen Mermillod, chef de brigade..., et à la fin duquel il y a : Valence, Bénistant. - II. Eloge funèbre du général Championnet..., par Romieu, son aide de camp. Paris, Bailleul, an XI, in-8º de 8 pp., dont il y a une autre édition dans le même format : Périgueux, 1843. - III. Histoire du général Championnet fesant suite au Nepos, par A.-D. Châteauneuf. Paris, 1806, in-12 de 130 pp., dont il y a une édition sous le titre de : Histoire du général Championnet, premier conquérant de Naples. Paris, l'éditeur, 1810, in-12 de 184 pp. - IV. Histoire de Championnet, par Henri Dourille. Paris, 1844, in-12, de 226 pp., avec portr. - V. Championnet, général des armées de la République Française, ou les Campagnes de Hollande, de Rome et de Naples, par A.-R.-C. de Saint-Albin. Paris, 1860, in-8º. - VI. Championnet, par Jules Ollivier. Valence, Borel, 1845, in-16 de 36 pp. - VII. Notice historique sur le général Championnet, par J.-J.-M. Savoye, possesseur des papiers de ce général ; travail resté manuscrit, à cause des rectifications que la censure imposa à l'auteur, lorsqu'il voulut le publier en 1811. Ce manuscrit est à la bibliothèque de Grenoble. - VIII. Etude critique sur Championnet, par A. de B. dans le Bull. d'Archéol., xvii, 309-319. - IX. Championnet, Valence, Sambre-et-Meuse, Naples, Antibes. Antibes, 1891, in-8º de 81 pp. A ces publications il convient d'ajouter : X. Coup d'œil rapide sur les opérations de la campagne de Naples, jusqu'à l'entrée des Français dans cette ville, par le général de brigade Bonnamy, chef de l'Etat-major de l'armée de Naples. Paris, Dentu, an VIII, in-8º. - XI. Coup d'œil rapide sur la conduite du général Championnet et sur les dilapidations commises en Italie. S.l.n.d., in-8º de 11 pp. Cet écrit dans lequel on accuse Championnet d'avoir commis et laissé commettre des dilapidations par les généraux placés sous ses ordres, est du baron Méchin, qui écrivit à la commission chargée de la réalisation du projet, lorsqu'il fut question, en 1838, d'élever une statue à ce général. - XII. Inauguration de la statue de Championnet, 24 septembre 1848. Poésie, par L. Martin. Grenoble, Prudhomme, 1848, in-8º de 11 pp. - XIII. Ode pour l'inauguration de la statue du général Championnet, par Alexandre Tournier. Valence, Charvin, 1848, in-8º de 16 pp. - XIV. A la mémoire du général Championnet, sa vie et ses exploits, pièce historique en vers libres, par Fourquet d'Hachette. La Croix-Rousse., Lepagnol, 1845, in-8º de 16 pages. - XV. Les grands hommes de France-Hommes de guerre : Championnet par Ed. Gœp. Paris, Ducroq, 1881, gr. in-8º de 424 pp. - XVI. Championnet, drame en 5 actes par Théodore Henry, Paris, 1898, in-8º de 142 pp.
BIBLIOGRAPHIE. - I. Championnet, général en chef de l'armée des Alpes, aux citoyens du département de la Drôme. Valence, Bénistant, placard in-fol. C'est une proclamation pour ranimer le courage, datée du quartier général à Grenoble, le 2 thermidor an VII.
II. Proclamation de Championnet,... aux citoyens du département du Rhône (6 thermidor an VII). Lyon, Ballanche et Barret, placard in-fol.
III. Championnet,... à tous les conscrits compris dans l'arrondissement des 7e, 8e et 19e divisions militaires. Valence, Bénistant, placard in-fol. Cette proclamation, datée par erreur du 16 thermidor, est comme la précédente un appel aux conscrits pour se rendre sous les drapeaux.
IV. Mémoires autobiographiques du général Championnet, manuscrit faisant partie de la collection Chaper, et formant trois volumes, dont les deux premiers sont de la main même du général, qui écrivit ces mémoires pour se justifier après sa disgràce. On y trouve des notes détaillées sur toutes les opérations dirigées par Championnet, depuis son élection comme commandant d'un bataillon de volontaires jusqu'au mois d'octobre 1796, date à laquelle ils s'arrêtent brusquement. Le regretté M. Chaper en a publié une partie dans {167}le Bulletin de l'Académie delph., 1879, pp. 3-40, sous le titre de : Un Chapitre des Mémoires inédits du général Championnet.
V. Le général Championnet et l'éducation patriotique. Recueil des actions héroïques ou le Livre du soldat français, par Championnet. Publié pour la première fois..., par Marcellin-Pellet, député. Paris, A. Quantin, s.d., in-8º. C'est une reproduction de 60 dessins rappelant des actes de générosité ou de courage, accompagnée du fac simile d'une sorte de préface signée : J.-E. Championnet, dans laquelle il est dit : " En composant ce recueil des fastes héroïques de nos jours, j'ai voulu mettre sous les yeux du soldat français tout ce qui peut donner de l'émulation à nos chers camarades et immortaliser la République. " Seulement, il faut bien dire que ni l'écriture, ni la signature ainsi reproduites ne ressemblent à celles d'autres pièces, cellesci authentiques, de la main de Championnet, et que la biographie qui est en tête de cette publication manque de valeur historique.
#Biogr. Dauph., i, 202. - Rochas, Journal d'un bourgeois de Valence, i, 108, 172, 183 ; ii, 422. - Revue Dauph., v, 145, et vi, 631. - Decourcelles, Dict. gén. franç. - De Franclieu, Pie VI dans les prisons du Dauphiné, 195. - Etc.




Brun-Durand Dictionnaire Biographique de la Drôme 1901

Société de Sauvegarde des Monuments Anciens de la Drôme & Les amis du Vieux Marsanne

CHAMPAVIER (Joseph-Victor-Fortuné).htm <-- Retour à l'index --> CHANCEL (Auguste-Napoléon-Cyprien).htm