CHEYNET (Jean-Louis)
CHEYNET (Jean-Louis)), avocat et magistrat, de la même famille que le précédent, né à Montélimar, le 4 mars 1741, de Louis Cheynet, marchand, et de Madeleine-Louise Marchand, s'étant établi dans cette ville, après avoir été reçu avocat, en devint maire en 1787. Chargé à ce titre de complimenter le parlement de Grenoble revenant de l'exil, au mois d'octobre de l'année suivante, il le fit de manière à attirer l'attention, et, membre des Etats provinciaux assemblés à Romans le 1er décembre 1788, fut élu le 5 janvier 1789, par cette assemblée, député du tiers état de Dauphiné aux Etats généraux, qui furent la première assemblée constituante. Seulement, comme il avait été élu le vingt-septième et que le nombre des députés de cette {186}province fut ensuite réduit à vingtquatre, on décida alors qu'il ne serait que député suppléant, et ce n'est, en somme, qu'au commencement de 1790, qu'il prit place dans les rangs de la représentation nationale. Elu juge au tribunal du district de Montélimar, le 4 décembre de cette même année 1790, J.-L. Cheynet se contenta de cette charge après la dissolution de l'Assemblée constituante ; mais ses compatriotes ne l'en appelèrent pas moins à la présidence de la Société des Amis de la Liberté et de l'Egalité. Quatre ans après (8 brumaire an IV), le Conseil des Cinq-Cents le comprenait parmi ses candidats pour l'élection des membres du Directoire, et deux ans plus tard, il était commissaire du Directoire exécutif près le tribunal correctionnel de Montélimar, charge qu'il occupa ensuite sous le titre de procureur impérial et dont il remplit les fonctions jusqu'à sa mort, arrivée le 29 septembre 1809.
BIBLIOGRAPHIE. - I. Délibération de la ville de Montélimar (du 21 juin 1788). S.l., in-8º de 8 pp. Discours de Cheynet, maire, adhérant aux protestations de la ville de Grenoble en faveur des libertés de la province, et délibération conforme.
II. Délibération de la ville de Montélimar, le 24 août 1788. S.l., in-8º de 4 pp. Cheynet, maire, expose que le roi, ensuite des protestations qui ont été faites en faveur d'une assemblée provinciale en Dauphiné, a convoqué les anciens Etats. Suit une délibération aux termes de laquelle lui et Freycinet, négociant, sont chargés de représenter la ville dans les Etats provinciaux.
III. Discours prononcé par le citoyen Cheynet, président de la Société des Amis de la liberté et de l'égalité de Montélimar, dans sa séance extraordinaire du 4 octobre 1792. Montélimar, in-8º de 8 pp.
IV. Discours prononcé par le citoyen Cheynet, commissaire du Gouvernement, président de l'Assemblée du canton de Montélimar, lors de l'ouverture de cette assemblée, le 11 vendémiaire an XII. Valence, in-4º de 3 pages.
#Biogr. Dauph., i, 236. - Ed. Maignien, Bibliog. Révol. - Moniteur. - Etc.
Brun-Durand Dictionnaire Biographique de la Drôme 1901
Société de Sauvegarde des Monuments Anciens de la Drôme & Les amis du Vieux Marsanne
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