DU VIVIER (Marie-Françoise-Anne-Gabrielle-Edwige)
DU VIVIER (Marie-Françoise-Anne-Gabrielle-Edwige)), fondatrice et première supérieure de la Congrégation de Sainte-Marthe, naquit à Romans, le 5 septembre 1785, d'Amédée-Philippe du Vivier, seigneur de Lentiol, conseiller au parlement de Grenoble, et d'Anne-Marguerite de Vellein d'Oncieux. Ayant eu de très bonne heure le goût de la vie religieuse, elle voulut d'abord entrer chez les Visitandines ; mais ses parents s'y étant opposès, elle fonda alors à Romans, en 1812, une école gratuite pour les filles, à laquelle s'ajouta bientôt un orphelinat et ce double établissement, dirigé par des institutrices laïques, sous la surveillance active de la fondatrice, ayant été ruiné par les Autrichiens, en 1814, il fut alors transféré dans l'ancienne maison du Refuge.
Un an plus tard, la principale collaboratrice de Mlle du Vivier, Françoise Verret, s'étant faite religieuse, sur les conseils de celle-ci, quelques autres de ses compagnes suivirent son exemple et la nouvelle communauté, ayant alors adopté une règle élaborée par Mlle du Vivier, devint une congrégation de sœurs vouées à l'enseignement sous le patronage de sainte Marthe. Mais ce n'est, cependant, que le 18 septembre 1816, que la fondatrice de cette congrégation prit elle-même l'habit religieux, - sa mère s'y étant opposée jusque-là, - et elle en devint naturellement la supérieure, sous le nom de mère Marie-Philippine. Six mois après (17 mars 1817), Mlle du Vivier obtenait de l'administration des hôpitaux de Romans, sous certaines conditions, la cession des bâtiments de l'ancien hôpital de Sainte-Foy, dans lesquels elle établit le siège de sa congrégation, qui avait dès ce temps-là une maison à Saint-Donat et qui en eut bientôt une autre à Peyrus.
Dès 1826, date à laquelle son existence fut reconnue par l'Etat (28 mai), la nouvelle congrégation comprenait soixante religieuses ayant des établissements dans huit communes des départements de la Drôme et des Hautes{296}Alpes, notamment à Montélimar et à Nyons, et Mlle du Vivier semblait n'avoir plus qu'à continuer son œuvre, en s'en réjouissant, lorsqu'elle éprouva les plus amers déboires. Sa mauvaise santé l'obligeant à s'absenter souvent, pour aller auprès de sa mère, dans les environs de Vienne, des tiraillements ne tardèrent pas à se produire dans la direction des filles de Sainte-Marthe, dont quelques-unes, donnant dans l'illuminisme, finirent par s'affranchir tout à fait de la règle ; et, toutes choses en arrivèrent bientôt à ce point que l'évêque de Valence enleva à Mlle du Vivier la direction de sa congrégation, tout en lui laissant le titre de supérieure, puis l'ayant invitée à se retirer auprès de sa mère, manifesta l'intention de supprimer la congrégation. Enfin, ce n'est qu'en expulsant cinq religieuses, les plus indociles, que la sainte fille put sauver son œuvre. C'était en 1829.
Rentrée dans la vie normale, la congrégation de Sainte-Marthe redevint prospère, sous la direction de Mlle du Vivier qui venait d'établir quatre de ses religieuses à Tain, lorsqu'elle mourut à Romans, le 5 février 1835, laissant une mémoire vénérée.
ICONOGRAPHIE. - Portr. in-8º. Buste de face, en costume de religieuse, une plume et un bréviaire à la main.
BIO-BIBLIOGRAPHIE. - Histoire de la vénérée Mère Marie-Philippine du Vivier, fondatrice de la Congrégation de Sainte-Marthe, par M. le chanoine H.-C. Toupin. Paris, 1894, un vol. in-8º, avec portraits ; il y a un abrégé sous le titre de : La Vénérable Mère Marie-Philippine du Vivier, fondatrice de la Congrégation de Sainte-Marthe. Sa vie, ses œuvres et ses vertus (1785-1835). Valence, 1896, in-32 de 69 pages.
#Nadal, Histoire hagiol. du dioc. de Valence, 692. - Dr Chevalier. Essai hist. sur les hôpitaux de Romans, 77. - Etc.
Brun-Durand Dictionnaire Biographique de la Drôme 1901
Société de Sauvegarde des Monuments Anciens de la Drôme & Les amis du Vieux Marsanne
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