EYNARD (Jacques)
EYNARD (Jacques)), riche marchand genevois, auteur d'une puissante famille illustrée de nos jours par un banquier de Lyon, Jean-Gabriel Eynard, dit Eynard le Philhellène, à cause des sacrifices énormes qu'il fit, à la prière de son ami Capo d'Istria, pour l'émancipation des Grecs, était de la Baume-Cornillanne et le fils d'Antoine, châtelain de ce lieu, ce qui a fait commettre une plaisante confusion. Prenant le mot châtelain dans le sens de seigneur qu'on lui donne à présent, les frères Haag avancent, en effet, que les Eynard sont de même souche que les Monteynard, famille chevaleresque des environs de Grenoble, et ont conséquemment les mêmes armoiries ; tandis que le châtelain de la Baume-Cornillanne était tout simplement l'homme d'affaires du seigneur. Avec cela, Antoine Eynard était marchand et, qui plus est, marchand déjà en possession d'une grande fortune ; car, son fils Jacques, qui obtint en 1686 droit de bourgeoisie à Genève, moyennant la somme relativement considérable de 4,000 florins, ayant épousé sept mois après Anne-Madeleine Grenus, il se départit en sa faveur, à cette occasion, de " tous et un chascun ses biens et effects qui sont de présent hors du royaume de France, consistant tant en fonds de négoce de draperie, créances, ou debtes actives, qu'en argent comptant et généralement tout ce que ledit Eynard fils a en son pouvoir, sans en rien réserver audit Eynard père, sauf la somme de 40,000 livres, pour d'icelle disposer par luy à la vie et à la mort. "
D'abord administrateur de la Bourse française, c'est-à-dire des deniers destinés à secourir les protestants français réfugiés à Genève, puis, membre du Grand-Conseil de cette ville (1704), Jacques Eynard mourut en 1722.
#France prot., éd. Bordier, iv, 188. - Arch. Isère, B, 1173.
Brun-Durand Dictionnaire Biographique de la Drôme 1901
Société de Sauvegarde des Monuments Anciens de la Drôme & Les amis du Vieux Marsanne
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