FABRE, FAURE, LEFÈVRE ou LEFEBVRE (Garin)



FABRE, FAURE, LEFÈVRE ou LEFEBVRE (Garin)), marchand de draps de Romans, dont le père, également appelé Garin, obtint en 1328, du dauphin Guigues VIII, l'inféodation d'une forêt dans le mandement de Peyrins, est un des habitants de cette ville qui jouèrent le plus grand rôle dans ses affaires, au xive siècle. Plusieurs fois consul, notamment en 1366 et 1385, c'est, en effet, chez lui que se tinrent pendant longtemps les assemblées municipales, à défaut de maison commune, - ce qui a fait donner son nom à une rue, - et il prit surtout une large part aux négociations qui aboutirent à l'établissement de la puissance delphinale à Romans. Ainsi le trouve-t-on en tête des six conseillers qui furent chargés de représenter les intérêts de la bourgeoisie lors de la réorganisation du consulat à Romans, le 7 mars 1342, et, deux ans et demi après (septembre 1344), comptait-il parmi les notables qui se rendirent à Avignon, pour y négocier le traité qui mit fin aux querelles des Romanais avec le dauphin Humbert II et aux différends de ce dernier avec le Pape. Le 8 septembre 1360, il est le premier des treize bourgeois de Romans qui acceptèrent, au nom de cette ville, une sentence de Guillaume de Vergy, gouverneur du Dauphiné, touchant les difficultés que le chapitre de Saint-Barnard avait alors {309}avec les habitants de Romans, et six ans plus tard, ces derniers l'envoyèrent à Paris, avec le chevalier Amédée de la Motte et Guillaume Nasset, pour y solliciter, du roi Charles V, la reconnaissance de leurs libertés et franchises municipales, ce qui ne fut pas obtenu sans peine. L'an suivant (1367), plusieurs membres du Conseil du roi, parmi lesquels était Guillaume de Dormans, chancelier du Dauphiné, étant venus à Romans, c'est encore Garin Fabre qui fut chargé de remettre à ce dernier, au nom de la ville, douze écuelles d'argent du poids de 20 marcs, fabriquées à cette intention par l'orfèvre romanais Jean Dorier. Enfin, dernier titre de ce marchand à la reconnaissance des habitants de sa ville natale, c'est lui qui rédigea en grande partie le règlement du 15 mai 1355, pour la fabrication de la draperie, règlement qui rendit pendant longtemps de grands services, en maintenant la supériorité de l'un des principaux produits de l'industrie romanaise au moyen âge.
#Arch. de la Drôme, E, 3592, 3593. - P.-E. Giraud, Hist. de Romans, ii, 171, 258, 271, 277. - Docteur Chevalier, Arm. de Romans, 84.




Brun-Durand Dictionnaire Biographique de la Drôme 1901

Société de Sauvegarde des Monuments Anciens de la Drôme & Les amis du Vieux Marsanne

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