HORTAL (Louis-Berton)



HORTAL (Louis-Berton)), fils de Louis et d'Eléonore Forquet, né à Montélimar en 1725, appartenait à une famille ayant pour auteur un capitaine Honorat Hortal, qui s'empara du fort de Saoû, sur les protestants, en 1589, et dont le petit-fils, Antoine Hortal, était conseiller de ville à Crest en 1653. D'abord avocat à Valence, il devint, en 1770, assesseur de la commission du conseil établi en 1733, dans cette ville, " pour juger souverainement et sans appel ni sursis les contrebandiers et les faux-sauniers ", tribunal d'exception qui condamna Mandrin à la roue ; et, bien que ce tribunal jouît d'une assez mauvaise réputation puisque Voltaire en parle comme de l'un des fléaux de l'humanité, dans son roman de l'Homme aux quarante écus, il y acquit au contraire lui une telle considération, que les Valentinois l'élurent, à la Révolution, membre du conseil municipal. Or cette considération ne fit que s'accroître au cours des tristes événements du 10 mai 1790 ; car, si le vicomte de Voisins, commandant de l'école d'artillerie et de la citadelle de Valence fut alors assassiné par la populace, qui l'accusait de vouloir faire bombarder la ville, ce ne fut que malgré Hortal, qui fit non seulement le possible pour sauver le malheureux officier, mais exposa même sa vie pour cela. Vingt et un jours après, on le récompensait de cette conduite en l'élisant membre du directoire du district, assemblée administrative au sein de laquelle il fut chargé des délicates fonctions de procureursyndic ; et ces fonctions, il les remplit de telle sorte que l'assemblée électorale du département ayant été appelée, dix mois plus tard (mars 1791), à faire choix d'un juge pour le Tribunal de cassation, ses suffrages se portèrent sur Hortal. Seulement, tel était dès ce moment-là l'état de santé de l'ancien assesseur de la commission du conseil, qu'il ne put être installé dans sa nouvelle charge que le 16 mai suivant et ne fit en quelque sorte que passer sur les sièges de la Cour suprême ; il mourut, en effet, six mois après son installation, laissant, entre autres enfants, un fils qui fut élu juge au tribunal du district de Valence, le 14 novembre 1792, et devint ensuite substitut du procureur général près la cour d'appel de Grenoble.
#De Coston, Hist. de Montélimar, iii, 296. - Chorier, Hist. gén., ii, 728. - A. Rochas, Mém. bourg. de Valence, i, 39, 41, 270. - Etc.




Brun-Durand Dictionnaire Biographique de la Drôme 1901

Société de Sauvegarde des Monuments Anciens de la Drôme & Les amis du Vieux Marsanne

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