MAGNARD (Henry)



MAGNARD (Henry)), écrivain, archéologue et voyageur, né à Saint-Sorlin, près Moras, en 1774, de Marie-Joseph-Alexandre et de Madeleine Robert du Gardier, appartenait à une famille bourgeoise dont François Magnard, lieutenant général de la maréchaussée de Dauphiné et probablement son aïeul, fit enregistrer en 1696 les armoiries : d'azur au chevron d'hermines. Après avoir fait ses études chez les Oratoriens de Tournon, Magnard entra dans l'administration de l'armée et fut nommé commissaire des guerres en Italie, vers la fin de 1794, grâce aux relations de son cousin Maurice Robert du Gardier avec le général Dupont. Seulement de nombreuses lettres qu'il écrivit de ce pays et dans lesquelles les vers alternent avec la prose, permettent de croire qu'il y fut surtout homme d'esprit et s'occupa moins de ses fonctions que de fêtes et surtout de femmes. En tout cas, s'étant brouillé avec le général Dupont, commandant de l'armée à laquelle il était attaché, en 1802, il rentra en France, puis renonça définitivement à l'administration, après avoir travaillé, pendant un an, dans les bureaux du Ministère de la guerre.
Revenu alors à Saint-Sorlin, Henry Magnard ne s'occupa plus, jusqu'à sa mort arrivée à Saint-Sorlin en 1844, que de choses de l'esprit, particulièrement d'archéologie, science pour laquelle il avait une vocation marquée, faisant presque chaque année un voyage en Italie, dans les Alpes ou en Suisse, où il voyait de Saussure et Coindat, le fameux amateur d'autographes, mais revenant toujours au pays natal, apportant chaque fois des médailles, des antiquités et surtout des notes. Ainsi fit-il, en 1813, l'ascension du col de St-Théodule, dans le massif du mont Rose, où il se livra à des observations barométriques, as{113}cension que Le Moniteur du 22 septembre de cette année-là raconte d'une manière peu exacte ; et, lorsqu'il ne lui fut plus possible de voyager, il s'amusa à se faire construire un tombeau, qui s'élevait au coin d'un bois, le long d'un chemin public, et dont le caveau était percé de deux petits trous par lesquels, à certains jours, le soleil devait éclairer un point déterminé.
Ce qui a été publié de ses cahiers est, de beaucoup, la moindre part ; car, en dehors d'un Voyage au mont Pila, sur les bords du Lignon et dans une partie de la ci-devant Bourgogne (Paris, Desenne, s.d., mais de 1803, in-12), ouvrage écrit en collaboration avec son cousin Robert du Gardier, et que suivent des Lettres sur l'Italie, qui sont exclusivement son œuvre, on n'a pas, que nous sachions, publié autre chose de lui qu'une description archéologique de l'église de Champagne en Vivarais, description qui se trouve dans l'Annuaire de l'Ardèche pour 1839.
#Bull. d'arch., viii, 422 et suiv., art. de M. de Gallier. - Arm. du Dauphiné, 371. - Docteur Chevalier, Arm. de Romans, 143.




Brun-Durand Dictionnaire Biographique de la Drôme 1901

Société de Sauvegarde des Monuments Anciens de la Drôme & Les amis du Vieux Marsanne

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