Page 74 - Tous les bulletins de l'association des" Amis du Vieux Marsanne"
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MARSANNE


               L'ancien village dort, replié sous ses pierres
               Le vieux clocher s'est tu, ignorant la vallée
               Et les toits écroulés, et les murs en allés
               S'effritent au soleil comme nids en poussière

               Plus bas la vie tapie brandit ses étendoirs
               On voit une fumée s'échapper en volutes
               Quelque part le passé sans espoir est en lutte
               Avec un présent proche qui scintille le soir

               En face le bois sombre a des frissons de bête
               Sous la douce poussée du vent d'avril berceur
               Le temps semble hésiter, puis tout à coup s'arrête
               Les oiseaux ont compris les désirs de mon cœur

               Je suis au milieu d'eux comme un enfant gâté
               Je me laisse emporter au gré de leurs ramages
               Toute tristesse morte, toute frayeur mâtée
               J'ai deux brins de muguet pour merveilleux bagage


                                                                               Marsanne  -  Avril 1964

                                                               André Landais  -  Enseignant à Marsanne
                                                                                  depuis 1963















               Avec joie, il m'a autorisée à publier cet émouvant poème, qu'il en soit vivement remercié.
                                                                                                                                        M.L. Raymond
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