ALLIER (Jean-Baptiste-Régis)



ALLIER (Jean-Baptiste-Régis)), fils de Pierre et de Gabrielle Boitel, né à Valence, le 22 floréal an X (9 mai 1802), s'étant fixé de bonne heure à Paris, s'y occupa tout à la fois de littérature et d'œuvres philanthropiques. Littérateur, on lui doit quelques pièces de vers, quatre nouvelles intitulées : Talent et Richesse, La Cascade de {22}l'Enfer, La Villa de l'Agent de change anglais et le Pêcheur du lac de Paladru ; L'Aveugle, comédie en 2 actes, et deux drames en 3 actes chacun : La Parole d'honneur et Les Pressentiments. Tous travaux qui furent plus tard réunis en un volume publié sous le pseudonyme de R. A. Boitel et le titre de : Les Cœurs fragiles, Poésie, Théâtre, Nouvelles. (Paris, Hachette, 1866, in-8º, avec photographie de l'auteur).
Philanthrope éclairé et dévoué, il ne se contenta pas de rechercher avec ardeur la solution pratique de différents problèmes sociaux, mais après avoir été, pendant six ans (1837-1843), agent général de la Société de bienfaisance et de patronage des jeunes élèves du département de la Seine, fonda la Colonie agricole, horticole et industrielle de Petit-Bourg, qu'il dirigea jusqu'à sa suppression, en 1860, et dont il fit un établissement de premier ordre, ce qui lui valut d'être décoré de la Légion d'honneur, en 1854, et d'obtenir dans différents concours 42 médailles d'or, 34 d'argent et 32 de bronze. Bien mieux, la liquidation de cet établissement ayant donné un assez gros bénéfice, Régis Allier, qui était sans fortune, consacra ce bénéfice, qu'il eût put s'approprier, à la fondation d'un prix de 1,000 fr., que la Société des gens de lettres, dont il fut un des fondateurs, décerne chaque année. Aussi, a-t-on dit de lui, qu'il était une grande figure et un grand caractère. Retiré un moment dans les environs de Blois, après la suppression de la Colonie agricole de Petit-Bourg, Régis Allier revint ensuite à Paris, où il est mort, le 14 novembre 1878, laissant, en outre du volume dont il a été question plus haut, un remarquable travail intitulé : Etudes sur le système pénitentiaire et la Société de patronage. (Paris, Marc Aurel, 1862, in-8º), dans lequel il préconise le régime cellulaire.
Un portrait de Régis Allier, par Ary Scheffer, figura au salon de 1848.
#Dict. d'écon. polit. - Notes de M. Maurice Champavier.




Brun-Durand Dictionnaire Biographique de la Drôme 1901

Société de Sauvegarde des Monuments Anciens de la Drôme & Les amis du Vieux Marsanne

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