CHEVANDIER (Antonin-Daniel)



CHEVANDIER (Antonin-Daniel)), médecin et homme politique, né à Serres (Hautes-Alpes), le 27 mai 1822, d'une famille originaire de Valdrôme, fut reçu docteur en médecine à Montpellier, le 26 mars 1846, et s'établit d'abord à La Motte-Chalancon, où son père était juge de paix, puis à Die, où il se fit remarquer aussitôt par l'ardeur de son républicanisme. Partant, il fit au second Empire le plus d'opposition possible, tout en s'occupant activement de sa profession et d'entreprises qui s'y rapportent : par exemple, de la création d'une station thermale au Miral, près de Luc-en-Diois, et de bains térébenthinés, pour lesquels il inventa un appareil spécial, toutes entreprises qui eurent peu de succès. Devenu sous-préfet de l'arrondissement au lendemain de la révolution du 4 septembre 1870, il se démit de ses fonctions, le 17 novembre suivant, pour se présenter aux élections législatives, et celles-ci ayant eu lieu le 8 février 1871, il fut élu par 37,717 voix sur 64,809 votants et 100,516 inscrits. Député, il siégea naturellement à gauche, votant toutes les lois qu'il estimait devoir consolider la République ; et réélu en 1877, 1881, 1885 et 1889, il persévéra dans cette attitude, mais n'attira guère l'attention que par sa proposition touchant la liberté des funérailles, c'est-à-dire l'assimilation des enterrements civils aux enterrements religieux, au point de vue des honneurs funèbres et des mesures administratives, et par une autre touchant l'exercice de la médecine, propositions qui furent l'une et l'autre votées. Il {184}s'occupa surtout, aussi, pendant ce temps-là d'un établissement médical, dans lequel il traitait certaines affections par la méthode thermo-résineuse. Candidat aux élections sénatoriales de 1885, le docteur Chevandier échoua, mais il venait d'être élu, lorsqu'il mourut à Paris, le 9 janvier 1893, étant alors vice-président de la Société française d'hygiène et membre de la Société de médecine et de chirurgie pratique de Montpellier.
Dans un autre ordre d'idées, le docteur Chevandier fut un des fondateurs de La Cigale et même un des viceprésidents de cette association de poètes méridionaux, dont le bulletin contient une pièce de lui intitulée : Au mont Glandaz.
Indépendamment de communications faites à l'Académie de médecine touchant les bains thermo-résineux et de nombreux articles insérés dans La France médicale et la Gazette médicale de Lyon, il est l'auteur des écrits suivants : I. De la Vérification des décès et de l'organisation de la médecine cantonale. S.l. (Valence), Masson, 1862, in-12 de 90 pp. - II. Notice sur les Eaux salines-iodo-chlorurées du Miral, près de Luc (Drôme). Valence, Céas, 1862, in-16 de 75 pp.
ICONOGRAPHIE. - Portrait dans Le Monde illustré du 28 novembre 1885 et dans Le Parlement illustré de mars 1886.
#Dict. des Parlem. - Journ. de Dic du 14 janvier 1893. - Etc.




Brun-Durand Dictionnaire Biographique de la Drôme 1901

Société de Sauvegarde des Monuments Anciens de la Drôme & Les amis du Vieux Marsanne

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