DU PUY-MONTBRUN (Aimar)



DU PUY-MONTBRUN (Aimar)), le premier membre de cette famille qui ait francisé son nom, était l'un des trente-deux enfants, dont la moitié de garçons, que Falquet ou Faulquet du Puy, seigneur de Montbrun, eut de son mariage avec Louise d'Eurre-Mollans, à ce que raconte le chroniqueur Aymar du Rivail, qui nous apprend en outre que les auteurs de cette nombreuse famille habitaient Mévouillon, où il les vit en 1524, lorsqu'il allait à {283}Mourmoiron, pour y épouser la belle Margonne de Girard. D'abord page du duc de Savoie, Aymar du Puy prit ensuite part à la conquête du royaume de Naples par Louis XII ; puis, ayant pris du service dans l'armée que l'empereur Charles-Quint mena en Afrique en 1535, il entra, dit-on, le premier dans Tripoli, lors de la prise de cette ville. Revenu en France, on le chargea de faire l'éducation militaire d'Honorat de Savoie-Tende, marquis de Villars, ce dont il s'acquitta si bien qu'il obtint aussitôt après un commandement dans la forteresse du Mont-Saint-Michel, puis fut commissaire de la cavalerie en Provence et en Languedoc, ensuite gouverneur de Marseille et du château d'Amboise et, finalement, lieutenant de roi en Provence, sous le gouvernement du marquis de Villars, son ancien élève, qui l'aimait et l'estimait beaucoup. Etant avec cela capitaine de cent hommes d'armes, il combattit vaillamment à Cérisoles (14 avril 1544) et se distingua encore dans vingt autres circonstances, notamment devant Parme, devant la Mirandole et devant Quiers, jusqu'à ce que ses blessures ou ses infirmités l'ayant contraint à déposer les armes, il repassa les Alpes en 1551, laissant la conduite de sa compagnie et celle de son fils à son lieutenant Bernardin du Mottet, et vint mourir en Dauphiné.
Marié, suivant contrat en date du 7 octobre 1525, avec Catherine Parisot de la Valette, nièce du grand maître de Malte de ce nom, il laissa, entre autres enfants, trois fils dont l'aîné fut le brave Montbrun et dont les deux autres, entrés l'un et l'autre dans l'ordre de Malte, périrent, le premier du nom de Pompée, assassiné sur le port de Marseille, et le plus jeune, Didier, tué devant Zoara en 1552. Ajoutons qu'il résulte du dénombrement par lui fourni devant les commissaires de la Chambre des comptes de Dauphiné, en 1541, que le revenu de ses terres et seigneuries de Montbrun, Ferrassières, Vergaux, Château-Reybaud, Cottignat, Aguillan et Reilhanette, était de 400 livres par an et qu'il y avait 140 familles de vassaux.
#Hist. de Charles Dupuy, 17 et 123. - A. Rivalii, De Allobr., 133. - Lacroix, L'Arrond. de Nyons, ii, 67. - Inv. Ch. des comptes de Dauph. - Etc.




Brun-Durand Dictionnaire Biographique de la Drôme 1901

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