EYMARD ou AYMARD (Pierre)



EYMARD ou AYMARD (Pierre)), docteur ès lois et avocat, néle 3 juin 1629, à Pierrelatte, où sa famille était connue dès le xve siècle, et décédé en la même ville le 23 août 1700, fut juge du lieu pendant au moins quarante ans et a laissé les deux volumes suivants :
I. Histoire du marquis de Courbon, maréchal des camps et armées de la sérénissime République de Venise, et l'un des commandants en chef, sous le généralissime, après la mort du maréchal de Conismarc. Lyon, 1692, in-12 de 332 pages. Dans cet ouvrage dédié à Nicolas Prunier, seigneur de Saint-André, marquis de Virieu, premier président du parlement de Grenoble, l'honnête juge donne comme vrais les invraisemblables contes qu'un aventurier d'une certaine valeur (V. Courbon), qu'il appelle " grand homme ", fit à ses compatriotes, pour les éblouir, au cours d'une visite au pays. Fort amusante, en somme, cette Histoire rappelle tellement les aventures de " Gil-Blas et de Guzman d'Alfarache ", dit Rochas, qu'on peut se demander si Le Sage ne connaissait pas le livre d'Eymard, lorsqu'il écrivit les siens.
II. Histoire du chevalier Baïard. Lyon, 1699, in-12. Il y a de ce livre quelques exemplaires datés de 1700 et donnés comme une " seconde édition reveuë et corrigée ", alors qu'en réalité, il n'y en a eu qu'une.
Indépendamment d'une fille appelée Marguerite, femme de Joachim-Joseph Drivet qui fut juge de Pierrelatte après son beau-père, Pierre Eymard eut un fils nommé Louis qui, s'étant fait prêtre, devint directeur du séminaire de Saint-Paul-Trois-Châteaux, et qui, par un premier testament, en date du 30 août 1696, légua 1,080 livres à son bourg natal, pour le revenu être joint à ce que l'on donnait annuellement au " précepteur de la jeunesse, " afin d'avoir un " prêtre plus savant et plus capable ", et à défaut de prêtre, " un habile séculier " ; et par un second, du 4 décembre 1715, 407 livres aux jésuites d'Aubenas, pour une mission... C'est évidemment à ce fils, qu'on doit attribuer un petit volume in-16, en vers, par " M. Lo. Eymard ", dont il est fait mention dans l'inventaire de la bibliothèque d'un curé de Pierrelatte, au commencement du xviiie siècle, et qui ne nous est pas autrement connu. On peut aussi trouver là l'explication de la méprise de Philibert Brun, qui donne la vie du marquis de Courbon comme étant l'œuvre du " P. Aymard, de Pierrelatte, de la compagnie de Jésus. "
#Biogr. Dauph., i, 50. - Lacroix, L'Arr. de Montélimar, vii, 108. - Arch. de Pierrelatte, BB, 4. - Arch. Drôme, E, 3488. - Arch. Isère, B, 1328. - Mss. de Ph. Brun.




Brun-Durand Dictionnaire Biographique de la Drôme 1901

Société de Sauvegarde des Monuments Anciens de la Drôme & Les amis du Vieux Marsanne

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