FAUJAS DE SAINT-FOND (Alexandre-Balthazard-Aymar)



FAUJAS DE SAINT-FOND (Alexandre-Balthazard-Aymar)), officier général, fils du précédent, naquit à Montélimar, le 16 novembre 1779. Dix-huit ans après (12 janvier 1792), il s'engageait en qualité de souslieutenant dans le 25e régiment d'infanterie et, promu lieutenant quatre mois plus tard (1er mai 1792), il fit ses premières armes en Champagne, sous Dumouriez. L'an suivant, il était en Belgique et se trouva à la bataille de Nerwinde, où il fut blessé (18 mars 1793). Adjoint aux adjudants généraux près l'armée du Nord, le 27 novembre 1793, il fut ensuite aide de camp du général Proteau ; puis, ayant obtenu les épaulettes de capitaine (18 mai 1794), il passa à l'armée de Rhinet-Moselle, en qualité d'aide de camp du général Ebb (15 juillet 1794), poste qu'il échangea, le 14 octobre 1797, contre celui d'adjoint à l'état-major de l'armée d'Allemagne. Deux mois et demi après (4 janvier 1798), il faisait partie de l'état-major de l'armée d'Angleterre et prenait part à l'expédition d'Irlande (12 octobre 1798), au cours de laquelle il fut fait prisonnier. Rendu à la liberté, après un mois de captivité, il passa à l'armée d'Italie, où il devint chef de bataillon provisoire, le 6 décembre 1798 ; puis, fut attaché en qualité d'aide de camp au général Ernoul, qu'il accompagna à la Guadeloupe. C'est le 7 avril 1803 qu'il s'embarqua pour cette colonie, d'où il revint plusieurs fois en France, chargé de différentes missions, et c'est pendant une de ces traversées qu'il fut fait prisonnier, une seconde fois, par les Anglais, le 2 octobre 1805, étant alors décoré de la Légion d'honneur (14 juin 1804) et colonel (18 octobre 1804). Echangé contre d'autres prisonniers, le 30 mai 1806, il retourna à la Guadeloupe, dont Ernoul lui confia le gouvernement par intérim à son arrivée (23 août 1808), commandement qu'il avait encore quand les Anglais s'emparèrent de cette île, le 6 février 1810.
Emmené pour la troisième fois en captivité, Faujas de Saint-Fond n'en revint que le 10 juin 1811. L'an suivant et le 15 avril, il devenait aide de camp du maréchal Lefebvre, avec qui il fit la malheureuse campagne de France (26 janvier-30 mars 1814) ; puis, ayant reconnu le gouvernement de Louis XVIII, il fut mis en disponibilité avec le grade de maréchal de camp, le 9 septembre 1814, et nommé chevalier de Saint-Louis, le 11 octobre suivant. Enfin, admis à faire valoir ses droits à la retraite en 1822, il se retira alors à la Guadeloupe où il s'était marié et où il mourut.
#Biogr. du Dauph., i, 398. - Fastes de la Lég. d'hon., v, 301. - De Coston, Hist. de Montélimar, i, 515.




Brun-Durand Dictionnaire Biographique de la Drôme 1901

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