GENTON (Charlotte-Marie-Adèle)



GENTON (Charlotte-Marie-Adèle FREYCHET, dame), écrivain, née le 3 février 1817, à Montélimar, où son père était percepteur, avait pour oncle maternel l'évêque de Blois, Mgr M.-A. Fabre des Essarts, ce qui l'a fait appeler quelquefois, par erreur, Adèle des Essarts. Bien qu'ayant manifesté, dès sa prime jeunesse, les plus heureuses dispositions poétiques, ce n'est que treize ans après son mariage avec l'avocat montilien, J.-Cl. Genton, autrement dit en 1854, qu'elle publia, sous le pseudonyme d'Adelbert et le titre de : Les Violettes, un premier recueil de vers, dont le caractère politique et la dédicace à l'empereur Napoléon III s'expliquent, raconte-t-on, par ce fait que le mari de l'auteur postulait un siège dans la magistrature ; et l'on raconte même, qu'invitée au bal que la ville de Valence offrit, deux ans auparavant (septembre 1852), à celui qui allait ressusciter l'empire à son profit, Mme Genton, qui avait préalablement fait don à ce prince d'une copie de ses vers, se présenta à lui un gros bouquet de violettes à la main.
Quoi qu'il en soit, il y avait huit ans de cela quand M. Genton fut nommé juge à Saint-Marcellin, poste qu'il devait occuper jusqu'à sa mise à la retraite ; et si les premiers vers de son intelligente et gracieuse femme furent consacrés à la politique, ceux qui suivirent, animés d'un souffle lamartinien, eurent de tous autres sujets. A la suite d'un assez long séjour à Rome, Mme Genton se disposait à publier une traduction des lettres du Tasse, lorsqu'on la trouva expirante sur le territoire de Cornas (Ardèche), non loin de la demeure d'un médecin qu'elle était allée consulter. C'était en 1869.
Indépendamment de morceaux publiés dans différents recueils périodiques, notamment : La Revue du Lyonnais, et d'autres restés inédits, Mme Genton est l'auteur de : I. Les Violettes. Lyon, Vingtrinier, 1854, in-8º de 120 pp., avec un bouquet de violettes coloriées sur le frontispice.
II. Les deux Sœurs de Cobonne. Lyon, id., 1857, in-8º de 8 pp.
III. Cantique à l'Italie, suivi d'une Lettre à l'auteur de Psyché. Lyon, id., 1864, in-8º de 16 pp.
IV. Piccoline, poésies. Paris, Ch. Douniol, 1864, in-12 de 228 pp.
Enfin, on m'assure qu'un volume de cet auteur, intitulé : Fleurs des Alpes, a été imprimé en 1862 ; mais il ne m'a pas été possible de le découvrir et je ne le trouve indiqué dans aucune bibliographie.
#Et. civ. - Quérard, Sup. litt. - Journ. de Montélimar, du 20 novembre 1897.




Brun-Durand Dictionnaire Biographique de la Drôme 1901

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