GUILLAUME Ier évêque de Viviers



GUILLAUME Ier évêque de Viviers, que certains auteurs disent être de la maison de Poitiers, parce qu'il était l'oncle de Guillaume, comte de Valentinois, pourrait bien être le frère de la mère de ce comte, la légendaire comtesse de Marsanne. En tout cas, prévôt, c'est-à-dire second dignitaire du chapitre cathédral de Valence, vers 1140, il était assez riche dès ce temps-là pour donner le mandement de Cléon, près Marsanne, aux Hospitaliers, et, devenu évêque de Viviers avant le 22 mars 1146, date à laquelle il apparaît pour la première fois sur ce siège, il obtint l'an d'après, de l'empereur Conrad III, un diplôme par lequel ce prince qui l'appelle dilecto consanguineo suo, concède aux évêques de Viviers tous les droits régaliens dans leur diocèse et à Donzère. On a contesté, il est vrai, l'authenticité de ce diplôme, en s'appuyant sur la date 1149 donnée par Columbi, ainsi que sur ce que certains noms y sont défigurés ; mais tout en convenant bien volontiers que les actes faux ou surchargés n'étaient pas rares à l'époque dont il s'agit, on nous permettra de remarquer que des copistes ont fort bien pu mal écrire certains noms propres et, pour ce qui regarde la date, qui ne concorde évidemment pas avec la dixième année du règne de Conrad III, si l'on s'en tient à la leçon de Columbi, elle ne soulève pas d'objections, si l'on adopte 1147, qui est la date donnée par le Gallia Christiana, d'après une copie de Baluze.
Cela dit, rappelons que ce prélat, dont le même Columbi a fait deux évêques du même nom, séparés l'un de l'autre par un Thomas, qui vivait deux siècles plus tôt, commença par être moine de Cluny, - si l'on en croit une lettre au pape Eugène III, dans laquelle Pierre le Vénérable se plaint de ce que, pour trancher un différend de l'évêque de Nîmes avec l'abbaye de la Chaise-Dieu, au sujet de l'église St-Bausile, on a fait choix, entre autres personnes, de l'évêque de Viviers, qui est lié d'amitié avec celui de Nîmes, dont il est, en outre, le parent ; - puis, qu'il donna, en 1154, le prieuré de la Villedieu et ses dépendances aux religieuses de Saint-André-le-Haut de Vienne ; enfin, qu'il mourut peu de temps après, étant, dit-on, le plus riche prélat du midi de la France, après celui de Toulouse.
#Cart. Bourg-lès-Valence, 18. - Gall. Christ, xvi, pr. 224. - P. Fournier, Le roy. d'Arles, 13. - Columbi, De reb. Vivar., 10. - Hist. de Languedoc. - Roche, Arm. éo. de Viviers, 151.




Brun-Durand Dictionnaire Biographique de la Drôme 1901

Société de Sauvegarde des Monuments Anciens de la Drôme & Les amis du Vieux Marsanne

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