JOUBERT (Laurent)
JOUBERT (Laurent)), célèbre médecin qui mourut à Lombers (Tarn), en 1582, naquit à Valence en Dauphiné, le 6 décembre 1529. Il était un des vingt enfants que Jean Joubert, juge mage ou bailli épiscopal de cette ville et chevalier du St-Sépulcre, eut de son mariage avec Catherine de Genas, fille de noble Guillaume et de Madeleine Rabot ; et si, Rochas le dit fils d'un simple marchand, jaloux de cacher sa roture, c'est qu'il a confon{18}du le père de notre médecin avec son grand-père. Car, celui-ci, également appelé Jean, était, en effet, marchand à Valence en 1481, date à laquelle il acheta de Francois de Picon, 50 setiers de froment de cense annuelle et perpétuelle à prendre à Crest, et encore en 1521, autre date à laquelle il se prétendait exempt des tailles en " qualité de roi des arquebutiers. " - D'où l'on peut conclure qu'il ne descendait pas, comme le prétend Guy Allard, d'un Jacques Joubert, habitant de Pierrelatte anobli en 1447, attendu que s'il en eût été ainsi, sa noblesse n'aurait pas été discutable. Quant au père de notre médecin, qui naquit en 1485 et se trouva au siège de Rhodes, il était qualifié noble et chevalier de St-Jean-de-Jérusalem, dès 1528, dans un échange de biens à Crest.
Ayant commencé à étudier la médecine à l'université de sa ville natale, Laurent Joubert continua sa préparation à Montpellier (1550), où il obtint le diplôme de bachelier au bout d'un an ; après quoi il pratiqua quelque temps son art à Aubenas, puis à Montbrison, et visita les grandes universités de la Haute-Italie ; enfin, après avoir suivi pendant quelque temps, à Paris, les cours de Jacques Sylvius, il retourna à Montpellier en 1558, pour y prendre le grade de docteur. Trois ans plus tard (1561), il professait la médecine à Valence, à ce que nous apprend Bonnefoy, dans sa dédicace des Paradoxes ; seulement, il ne fit guère qu'y passer pour aller une troisième fois à Montpellier, où il était attiré par de nombreux amis, entre autres par le célèbre Guillaume Rondelet, qui avait été, tout à la fois, son maître et son hôte. Or, il acquit si promptement une réputation dans cette ville, qu'on l'y chargea de l'organisation et de la direction du service sanitaire pendant les troubles de 1562 et encore en 1567, pendant le siège du fort Saint-Pierre, par les troupes huguenotes du baron d'Acier. C'est luimême qui le raconte dans la dédicace de son Traité des arcbvsades, où il dit qu'il fut alors exempté de toute autre charge à cause de cela et qu'il y eut " tant de blessés et si à coup, que sans l'ordre qu'il y mit, la moitié des malades aurait été négligée. " A la dernière de ces deux dates, Joubert était d'ailleurs, déjà titulaire de la chaire d'anatomie, auparavant occupée par Guillaume Rondelet ; car, c'est le 22 mars 1567 que cette chaire lui fut adjugée, à la suite de quatre jours de lutte contre plusieurs concurrents ; tandis que le siège du fort Saint-Pierre n'eut lieu qu'aux mois d'octobre et de novembre suivants. Deux ans et quelques mois plus tard (1er janvier 1570), il datait du camp de " Colonge-Layrroyan, en Poitou ", son Traité des arcbvsades, ce qui veut dire qu'il était attaché en qualité de chirurgien à l'armée du duc d'Anjou, à qui ce traité est d'ailleurs dédié. Devenu le roi Henri III, ce prince appela Joubert à Paris, pour le consulter sur la stérilité de la reine (1578), car homme de grand savoir, notre Valentinois était aussi bon médecin que bon chirurgien, et la réputation dont il jouissait, - qui lui valut de devenir chancelier de l'université de Montpellier en 1573, - en avait fait pendant quinze ans un homme que l'on appelait de tous côtés pour des opérations ou des consultations. Ainsi le voit-on, pour cela, à Blois, en 1569 ; à Lyon, en 1571 ; à Beaucaire, en 1573 ; à Agen, en 1577 ; et c'est du reste en se rendant à Toulouse, où il était appelé, qu'il mourut à Lombers, de la dysenterie, le 29 octobre 1582.
Non content d'être un grand opérateur et d'avoir contribué, comme médecin, à détruire quantité de préjugés et d'erreurs, Laurent Joubert fut un audacieux dans d'autres domaines. Il a, par exemple, été un des premiers à soulever cette question de la réforme de l'orthographe qui préoccupe encore de nos jours certains esprits ; et, pour ce qui regarde ses croyances religieuses, il est de toute vraisemblance qu'il ne fût pas un {19}catholique fervent. Mais il y a toute raison de croire aussi qu'il n'embrassa jamais ouvertement la Réforme ; car, indépendamment de ce que les frères Haag n'hésitent pas à reconnaître qu'il ne laisse rien percer dans ses écrits pouvant nous fixer sur ce point, la dédicace de la Chirurgie de Chauliac à sa mère et les excellents rapports qu'il eut toujours avec son frère François, qui était un catholique passionné, prouvent qu'il resta au moins toujours dans la neutralité.
De son mariage avec Louise Guichard, Laurent Joubert laissa, entre autres enfants : Isaac, qui fut comme lui chancelier de l'université de Montpellier et, avec cela, conseiller au présidial de cette ville ; Laurent, capitaine-châtelain de Frontignan, et Pierre, seigneur de Montalègre. Une rue de Valence porte son nom.
BIO-BIBLIOGRAPHIE. - I. Notice hist. et bibliogr. sur la vie et les ouvrages de Laurent Joubert, chancelier en l'université de médecine de Montpellier, au xvie siècle, par P.-O. Amoreux. Montpellier, Tournel, 1814, in-8º, avec portrait.
II. Notice sur Laurent Joubert, professeur et chancelier de l'université de médecine de Montpellier, par Broussonnet. Montpellier, s.d. (1829), in-8º de 16 pp., avec portrait.
ICONOGRAPHIE. - I. Gravure sur bois, in-8º. Buste de 3/4 à G., coiffé d'une toque, dans un ovale autour duquel on lit :
l. jovbert val. delph. monsp. medicvs.
an. do m. d. lxvi. æt. xxxvi.
et au-dessous :
in effigiem distichon.
Corporis hic picta est Iouberti, lector, imago :
Ingenii libris fama perennis erit.
Ce portrait se trouve encore avec huit vers latins au bas.
II. Grav. sur bois, in-8º. Buste de 3/4 à G, tête nue, dans un ovale de 0,069/0,055, audessous duquel est écrit sur une tablette : l. iovbert. an. do. 1570. æt. svæ. 40., et plus bas : alexis gavdini. medici. Regii et Reginæi archiatri., plus un distique latin.
III. Grav. sur bois, in-8º. Buste en contre partie du précédent, dans un ovale de 0,039 de L., entouré d'ornements et autour duquel on lit : l. iovbert. val. delph. monsp. medicvs. an. do. m.d.l.xx. æt. sve. xl. et au bas, le même texte que dans le nº II.
IV. Grav. sur bois de 0,173/0,136. Buste de 3/4 à D., coiffé d'une toque, avec cette légende : lavr. ioubert. medic. et prof. reg. acad. monspess. cancellarivs. an. do. m.d.lxxix. æt. xlix. et au-dessous :
[Effigiem cernis Jouberti : cernere mentem
Si vis, divina nunc monumenta lege.]
V. Gr. sur cuivre. Copie du précédent, dans un ovale de 0,110/0,088, autour duquel on lit : l. ioubert. med. et. prof. reg. acad. monsp. cancellarivs. an. do. m.d.lxix, et au bas, deux vers grecs avec la traduction en vers français. C'est une copie de ce portrait, dans un ovale de 0,095 de H. qui se trouve en tête de la notice d'Amoreux. On en connaît encore une copie grossière, au bas de laquelle on lit ces vers :
[Le peintre et le graveur représentent fort bien
De ta face les traits ; mais tu sçais encor mieux
Par ta plume, exprimer et mettre sous nos yeux
L'image de ton âme où il ne manque rien.]
VI. Gr. sur bois. Buste de 3/4 à D., coiffé d'une toque, dans un ovale de 0,071 de H., autour duquel on lit : lavr. iovbert. val. delph. medic. et. prof. reg. acad. monsp. cancellarius, au-dessous, sur une tablette : ann. dom m.d.lxxix. æt. suœ. xlix, et plus bas, les quatre vers donnés ci-dessus.
VII. Buste de 3/4 à G., dans un médail. rond de 0,03, sur le titre des Œuvres pharmaceutiques dv sieur Jean de Renov, traduites par Louis de Serres. Lyon, Nic. Gay, 1637, in-fol. Enfin, on trouve encore le portrait de notre médecin en tête des deux notices historiques que l'on a sur lui, et dans la Chronologie Collée.
BIBLIOGRAPHIE. - I. Traité du ris, contenant son essance, ses cavses et mervelhevs effais, curieusement recerchés, raisonnés et observés, par M. Lavr. Jovbert, conseiller et médecin du Roy et du Roy de Navarre, premier docteur régeant, chancelier et juge de l'université an médecine de Montpellier. Item. La cause morale du Ris de Démocrite, expliquée et témoignée par Hipocras. Plus, un dialogue sur la cacographie fransaise avec des annotations sur l'orthographie de M. Ioubert. Paris, Nic. Chesneau, 1579 ; in-8º dédié à " Marguerite de France, reyne de Navarre ", en tête duquel se trouve un portrait de Joubert, à 49 ans. Suivant Desgenettes, la première partie de ce traité fut d'abord publiée en latin, à Lyon, en 1558 ; puis traduite en français par le fils du jurisconsulte Papon, qui la fit imprimer à Lyon encore, en 1560, dans le format in-8º. Joubert ayant composé plus tard les deux autres parties, elles furent traduites en français par un de ses élèves, Jean-Paul Zangmeister, et le tout fut imprimé à Lyon toujours, en 1567, 1574 et 1579. Le second mémoire contenu dans ce volume n'est pas de {20}Joubert, mais de son beau-frère Guichard, et le Dialogue sur la cacographie, de Zangmeister lui-même avec des annotations par Christophe de Beauchastel, neveu de Joubert.
II. Paradoxarum demonstrationum medicinalium Lavr. Iovberti, philosoph. et medi. Monspeliensis, Decas prima. Accessit eiusdem Iovberti declamatio, quà illud paradoxe interpretatur, quod vulgo aiunt, nutritione vincere naturam, ex Platonis Timæo. Paradoxarum capita... Lugduni, Lud. et Car. Pesnot fratres, 1561, in-4º de 16 ff. non num. et 287 pp. C'est la première décade des Paradoxes publiée par Ennemond Bonnefoy (Voir ce nom), qui l'a dédiée à Cujas et dont il y a une édition de Lyon, 1565, in-4º, et une de 1566, in-8º. Elle a été réimprimée avec une seconde décade, sous le titre de : Paradoxa medica, seu de febribus. Ludg., 1566, in-8º de 532 pp. Joubert y soutient, entre autres choses, que la putréfaction ne saurait avoir lieu dans le corps d'une personne vivante et que la bile a la plus grande part dans la production de toutes les affections fébriles, ce qui était hardi pour le temps ; mais celui de tous ses paradoxes qui fit le plus de bruit est incontestablement le 2e de la première décade qui a été traduit en français, par son fils lsaac, sous le titre de : Qu'il y a raison que quelques-uns puissent vivre sans manger. Il est dédié à " Jean Papon, lieutenant général au bailliage de Forest " ; et, le 2e de la seconde décade, également traduit par son fils, sous le titre de : Si on peut limiter que les poisons ne peuvent estre balliés à certain jour, ne faire mourir à certain tams, est dédié au médecin Pierre Perreau le jeune. A la suite du 10e paradoxe de la première décade, on trouve le discours que l'auteur prononça en recevant le bonnet de docteur et qui est intitulé : Declamatio quà illud paradoxe interpretatur nutritionem vincere naturam ex Platone.
III. De Peste liber unus. Ad. Clariss. D. Henricvm Stapedivm Agrippinatem, medicum sapientissimum. Accesserunt duo tractatus : unus de quartana febre, alter de paralysi, in quibus scitu dignissimæ qvestiones aliquot explicantur, eodem avthore. Lugduni, apud Johannem Frellonium, 1567. In-8º, avec deux dédicaces, l'une à Henrico Stapedio Agrippinati, médecin, l'autre aux personnes qui ont soin de leur santé, l'une et l'autre datées de Montpellier, le jour des calendes de mai 1566. Cet ouvrage a été traduit en français par Guill. des Innocents, sous le titre : Traité de la peste, composé en latin par M. Lavrent Iovbert... Plus une qvestion de la paralysie et deux paradoxes de la Revvlsion du mesme autheur. Genève, Jacob Stoer, 1581, in-8º de 188 + 90 pp.
IV. Traicté des arcbvsades, contenant la vraye essence dv mal et sa propre curation, par certaines et methodiques indications ; avec l'explication de divers problemes touchant ceste matière. Paris, l'Huillier, 1570, petit in-8º de 12 + 66 ff., dédié au duc d'Anjou. Cet ouvrage, qui donna lieu à des polémiques, a été réimprimé plusieurs fois sous différents titres, et la troisième édition (Lyon, J. de Tournes, 1581, in-12 de 8 ff. + 372 pp.), contient de plus que les précédentes : Brief discovrs tovchant la cvration des arcbvsades, (qui avait été déjà réimprimé à part, Paris, 1570, in-8º de 5 ff. + 26 pp. + 5 ff.) ; Epitome de la thérapevtique des arcbvsades ; Des brvslures soyent de fer commvn, ov avtre, et quelconqve chose brvslante ; Le régime des blecés ; Apologie de Nicolas Poget... contre M. Joseph Duchesne, (mémoire imprimé à part en 1578) ; Sentence de devx belles qvestions sur la cvration des arcbvsades et avtres playes, (traité déjà imprimé à part, Genève, J. Stoer, 1577, in-12 de 30 pp.) ; Censvre de devx opinions touchant les escrevisses et du nœud qu'on fait bouillir ; enfin, Question des huiles, (mémoire imprimé à part, en 1578).
V. Opuscula olim discipulis suis publice dictata, quæ nunc Johan. Posthius typis excudenda curavit, ad sereniss. Dvcem Fran. Montmorencim Franciœ Parem... Lvgdvni, apud Salamandram, 1571, in-8º de 31 ff.
VI. De affectibvs pilorvm et curis, præsertim capitis et de cephalalgia tractatus unus. De affectibvs internis partium thoracis, tractatus alter. Genève, 1571, in-8º. Ouvrage dont il y a une autre édition de Lyon, 1575, in-8º, et une autre de Lyon encore, 1578, in-16.
VII. Isagoge therapeutices methodi. Ejusdem de affectibus pilorum et cvris... Lugduni. 1599, in-16 de 12 + 32 + 9 ff. ; ouvrage réimprimé dans la 3e éd. du précédent.
VIII. Erreurs popvlaires av fait de la médecine et régime de santé. Corrigées par M. Laur. Jovbert... Cette cy est de toulte l'œuvre la première partie contenant cinq livres, avec l'indice des matières qui seront traitées ez autres. A Bourdeaus, par S. Millanges, 1578, in-16 de 28 ff. + 603 pp. + 3 pp. A la fin de cet ouvrage se trouve un mémoire intitulé : Quel langage parleroit un enfant qui n'auroit jamais ouï parler, dans lequel il est traité : 1º de la médecine et des médecins ; 2º de l'acte venérien, conception et génération ; 3º de la grossesse ; 4º de l'enfantement et gessine ; 5º du lait et de la nourriture des enfants. La dédicace est à Marguerite de Navarre, " l'une des plus chastes et des plus vertueuses princesses du monde " ; seulement, comme elle donna lieu à des réclamations et même à de violentes attaques, étant donné ce qu'il y avait d'inconvenant à dédier un livre qui traite de matières aussi scabreuses à une femme, Joubert supprima cette dédicace dans sa quatrième édition, qui est de Bourdeaux, 1579, (in-8º de 56 + 648 pp.), et la remplaça par une autre au " seigneur de Pibrac, chancelier de la très illustre reyne de Navarre. " Cette quatrième édition renferme, en outre, les traités suivants que l'on dit y avoir été mis à l'insu de l'auteur par un de ses élèves : 1º Qu'un sourd de naissance est muet {21}nécessairement ; 2º Consultation touchant un breuvage de Monseigneur le maréchal d'Anville, (donnée à Beaucaire, le 10 août 1573) ; 3º La santé du prince ; 4º Le serain qu'estce, et s'il tombe sur nous. La seconde édition est d'Avignon, 1578, in-8º ; la troisième, de Paris, 1578, in-16 ; on en trouve une d'Avignon, 1586, in-12 de 4 ff. + 614 pp., et il y en a probablement plusieurs autres.
Cette première partie du traité des Erreurs populaires a été traduite en italien, par Abb. Lucchi (Florence, Giunti, 1592, in-4º), et en latin, par Borghesius, qui y a ajouté des notes et dont le travail, imprimé à Anvers, en 1600, forme un volume in-8º.
IX. Segonde partie des errevrs popvlaires et propos vvlgaires touchant la médecine et le régime de santé, refutés ou expliqués par M. Lavr. Jovbert... avec devs catalogves de plvsieurs avtres errevrs ov propos vvlgaires qui n'ont été mancionnés an la première et segonde édition de la première partie. Item, devs avtres petis traités, concernans les errevrs popvlaires, avec devs paradoxes du maime auteur. Plus l'apologie de son orthographie diuisée an quatre dialogues. Paris, Abel l'Angelier, 1579 ; in-8º de 54 + 287 pp. et 2 ff., dont quelques exemplaires portent l'adresse de Lucas Breyer, tenant sa boutique au segond pillier de la grand'salle du palais. Cette seconde partie est moins l'œuvre de Joubert que celle de Barthélemy Cabrol, chirurgien ordinaire du roi, qui la publia, avec le consentement du médecin valentinois et l'a dédiée à Antoine de Clermont, baron de Montoison. Elle contient 25 chapitres sur différentes questions, plus 333 propos vulgaires, et on y a joint les écrits suivants de Jean Imbert, compagnon apothicaire : 1º Explication de quelques phrases et mots vulgaires touchant les maladies principalement ; 2º Remèdes métaphoriques et extravagans ; 3º Remèdes superstitieus ou vains ou cérémonieux ; Propos fabuleux.
Les deux parties ont été réunies sous le titre : La première et seconde partie des errevrs popvlaires, touchant la médecine et le régime de santé... avec plusieurs autres petits traictez... Paris, Claude Micard, 1587, 2 part. in-8º. L'ouvrage entier devait comprendre six parties divisées en 30 livres, suivant le plan qu'en avait tracé Joubert ; mais, dégoûté par les attaques dont il fut l'objet, à la suite de la publication de la première partie, notre médecin y renonça.
X. Question des hviles traictée problématiqvement... Item, censure de quelques opinions touchant la décoction pour les arquebuzades. S.l. (Genève), Jacob Stoer, 1578, in-12 de 36 pp., à la fin duquel il y a : Censvre de devx opinions tovchant les escrevisses et du nœud qu'on faict bouillir. De cet ouvrage qui a été reproduit dans la troisième éd. du Traité des arcbvsades, il y a une éd. de Lyon, 1588, in-16 de 90 pp,
XI. Pharmacopea... edente J. Paulo Zangmaistero. Lugduni, Michael, 1579, in-8º ; ouvrage dont il y a une traduction française, avec notes marginales, intitulée : La pharmacopée de M. Lavr. Iovbert... Ensemble les annotations de Iean-Paul Zangmeistervs, conseiller de ladite université, mises en marge. Le tout mis de nouveau en françois Lyon, Ant. de Harsy, 1581, in-4º de 16 ff. + 377 + 13 pp. Il y a de cette traduction, deux autres éd., toutes les deux de Lyon : l'une de 1588, in-12 ; l'autre de 1592, in-16.
XII. Oratio de præsidiis futuri excellentis medici, habita in celeberr. academiá Valentinâ cum D. Christophoro Schillingo Silesio, et D. Danieli Galarsio Parisiensi, supremum dignitatis in arte medica gradum conferret, postridie cal. decemb. anno Christ. mdlxxix. Genève, 1580, in-8º.
XIII. Operum latinorum tomus primus et secundus. Steph. Michael, 1582, deux vol. in-fol. de 554 et 312 pp., réimprimés à Francfort, en 1599 et 1645, et à Francfort ou Bâle, en 1668. Indépendamment des ouvrages de Joubert dont il a été question, ce recueil en comprend d'autres, notamment : 1º Gulielmi Rondeleti vita, mors, epitaphia, cum catalogo scriptorum ab eo relictorum, quæ ad D. Jouberti manus pervenerunt ; 2º De gymnasiis et generibus exercitationum apud Antiquos celebrium, liber unus. - De Balneis Antiquorum tum Græcorum, tum Romanorum, liber alter ; deux livres qui avaient été publiés, dit-on, à son insu, par son frère François Joubert, juge mage de Valence, du temps que leur auteur était auprès de la reine femme d'Henri III, et que Sallengre a insérés dans son Nov. Thes. Antiq. Roman. ; 3º Des réponses aux attaques que lui avaient suscitées des opinions émises dans ses Paradoxes et dont une est intitulée : Disputatio de iterandâ sæpius phlebotomiâ eodem in morbo ; 4º De variolâ magnâ sive crassâ Gallis dictâ, liber prior, qui veram et perfectam hujus morbi theoriam complectitur, mémoire dont la première partie avait été déjà publiée par les soins d'un médecin " Marc de la Croix ", et dont la seconde est restée à publier.
XIV. La grande chirurgie de maistre Guy de Cauliac, médecin très fameux de l'Université de Montpellier, composée l'an de grâce mccclxiii, restituée à sa dignité par Laurent Joubert. Lyon, Estienne Michel, 1579, in-8º. Cet ouvrage dont la dédicace à " très vertueuse et honorable dame Catherine Genas, veufve de feu messire Iean Ioubert, chevalier du St-Sépulchre de Jérusalem ", est en date du 1er aoùt 1578 et dont Laurent Joubert donna ensuite une traduction en latin (Lugduni, 1580, in-8º) à laquelle son fils Isaac ajouta : Interpretatio dictionum D. Guidonis, de Cauliaco, cum figuris instrumentorum chirurgicorum in ejus memoratorum mutuatis ut plurimum ex operibus D. Parei... a eu un nombre considérable d'éditions ; car Amoreux en fait connaître dix-sept et il n'est pas complet. Enfin, tout ce que L. Joubert a ajouté à l'œuvre de Chauliae a encore été imprimé à part sous le titre : Annotations de {22}M. Lavrent Iovbert svr tovte la chirurgie de Guy de Chauliae, avec l'interprétation des langues dudict Guy (c'est-à-dire l'explication de ses termes les plus obscurs) divisee en quatre classes, la chascune estant rengée selon l'ordre de l'alphabeth. Tournon, Claude Michel, 1598. in-8º de 32 + 403 pp. et 3 ff.
XV. Traicte des eaux de M. Lavrent Iovbert, docteur et professeur en médecine, en l'Université de Montpellier. A.M. Pappon, lievtenant général au bailliage de Forèts. Paris, 1603, in-12 de 49 pp.
XVI. Réflexions sur l'idée outrée qu'on donne de la contagion de la peste. par M. J... Grenoble, Giroud. 1721, in-8º.
Quant à la traduction française de l'Histoire entière des poissons, par Guill. Rondelet, bien que généralement attribuée à Laurent Joubert, elle est de Du Moulin, le traducteur de l'Hist. des plantes, de Dalechamp.
#Biogr. Dauph., i, 452. - Castellanus, Vitœ illustr. medic. - Moreri. - Astruc, Mém. sur la Facul. de Montpellier. 243. - Desgenettes, Dict. des sc. médic. - Haag, France prot. - Barjavel, Dict. Vaucluse, i, 373. - Bull. d'archèol., xi, 445. - Inv. Ch. des Comptes de Grenoble vº Crest. - Ed. Maignien, Mem. de Fr. Joubert, 5. - Etc.
Brun-Durand Dictionnaire Biographique de la Drôme 1901
Société de Sauvegarde des Monuments Anciens de la Drôme & Les amis du Vieux Marsanne
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