LUZY, marquis de PELLISSAC (Louis-Henri-François de)



LUZY, marquis de PELLISSAC (Louis-Henri-François de)), officier général dont la famille, originaire du Nivernais, s'établit en Dauphiné vers le milieu du xviie siècle, et dont une branche acquit ensuite la maison-forte de Vaux sur Miribel, par une alliance avec les Chastellard, naquit dans cette localité du canton de Romans, le 13 {107}septembre 1797. Enrôlé sous les drapeaux à 17 ans, il était capitaine dans la légion étrangère, lorsqu'il fut nommé chef de bataillon, en récompense de la bravoure dont il avait fait preuve à l'assaut de Constantine, le 13 novembre 1837, et se distingua encore, quelque temps après, à la prise du col de Mouzaïa, brillants faits d'armes dont Horace Vernet a perpétué le souvenir par deux magnifiques toiles des galeries de Versailles, où se trouve le portrait de notre officier drômois. Rappelé ensuite en France, il retourna en Algérie, à la suite de sa promotion au grade de colonel, le 14 avril 1844, et, quatre ans après, Cavaignac, devenu chef du pouvoir exécutif de la République française, le chargea du gouvernement de l'Hôtel de Ville de Paris, ce qui le mit à même de jouer un rôle dans la répression de l'insurrection de juin 1848. Créé général de brigade le 10 juillet suivant, il fit d'abord partie de l'armée des Alpes, puis commanda la subdivision de Constantine et, les trois étoiles lui ayant été données le 26 janvier 1854, il fit, en 1859, la campagne d'Italie à la tête d'une division du 4e corps, se distinguant surtout à la bataille de Solférino (24 juin), où après s'être rendu maître de Médole, point d'appui de gauche de la ligne de bataille autrichienne, il repoussa successivement deux corps d'armée ennemis. Cette conduite lui valut d'être promu grand officier de la Légion d'honneur, le lendemain. Le général de Luzy était enfin membre du comité consultatif de l'infanterie lorsqu'il passa dans le cadre de réserve, le 13 septembre 1862, ayant alors à son actif quarante-huit ans de service, vingt-quatre campagnes, trois blessures et sept citations à l'ordre général de l'armée, pour faits de guerre. Or, telle était encore sa vigueur que, sortant de la vie militaire, il entra aussitôt dans la vie politique. Devenu membre du conseil général de la Drôme pour le canton de Romans en 1861, il fut élu député de la seconde circonscription de notre département au Corps législatif, le 31 mai 1863, par 18,314 suffrages, et nommé sénateur six ans après Il ne siégeait que depuis très peu de temps au Luxembourg, lorsqu'il mourut à Roybon (Isère), le 6 mai 1869.
ICONOGRAPHIE. - Portr. lith. in-fol. Buste de face en uniforme de général. Et. David, Lille. 1867. Pierre Petit, phot. Impr. Lemercier, Galerie des députés au Corps législatif. Au bas, signature autographiée et ses armoiries.
BIO-BIBLIOGRAPHIE. - La noblesse de l'élection de Romans. Notices généalogiques, par Ad. Rochas. Romans, 1864, in-4º de 14 pages.
#Arm. du Dauphiné, 368. - Bull. d'archéol., iv, 344. - Dict. des parlem. - Etc.




Brun-Durand Dictionnaire Biographique de la Drôme 1901

Société de Sauvegarde des Monuments Anciens de la Drôme & Les amis du Vieux Marsanne

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