MAZELIER (François)
MAZELIER (François)), ecclésiastique, né au Bourg-de-Péage, le 13 janvier 1795, fut ordonné prêtre, le 18 mai 1817, et devint aussitôt professeur au petit séminaire de Valence, qui était alors uni au collège de cette ville ; il y occupait la chaire de rhétorique, lorsqu'il fut donné pour auxiliaire à l'abbé Solier de Lestang, curé de St-Paul-Trois-Châteaux, qui venait de fonder une sorte d'école normale destinée à former des instituteurs chrétiens. C'était en 1821. Plus particulièrement chargé de la direction de cette école, l'abbé Mazelier en fit le siège d'une petite congrégation, à laquelle il donna des statuts approuvés par l'autorité diocésaine et qui fut reconnue par le gouvernement sous le nom de Congrégation de l'instruction chrétienne, le 11 juin 1823. Mais la mort de M. Solier de Lestang, le 6 février 1825, le mit aux prises avec des difficultés qui ne purent être vaincues qu'en plaçant la nouvelle congrégation dans la dépendance de l'évêque de Valence, le 30 novembre 1825. Ce prélat fut autorisé à recevoir {131}la donation, à ladite congrégation, de l'ancien couvent des Dominicains, qu'elle occupait à St-Paul-Trois-Châteaux, faite par M. Solier de Lestang et les demoiselles de la Roche-d'Eurre ; et c'est alors seulement que l'école dont il s'agit prit réellement corps. Aux termes du prospectus, elle devait comprendre une école normale " pour y préparer de jeunes instituteurs séculiers de bonne conduite ", et un pensionnat, dont le programme comprenait " toutes les connaissances nécessaires aux jeunes gens qui veulent entrer dans le commerce ou dans d'autres carrières qui n'exigent pas l'étude du latin. "
Devenu curé de Saint-Paul-Trois-Châteaux, en 1827, l'abbé Mazelier en continua pas moins à diriger cette école, qu'il affilia, quatorze ans plus tard, à la congrégation des Petits-Frères de Marie ou Maristes, dont la maison-mère était alors à Saint-Martin-Coilleux (Loire) ; cependant il en restait toujours le supérieur, car ce n'est qu'en 1847 qu'il se démit de sa double charge de supérieur et de curé, pour devenir chanoine de la cathédrale de Valence, vicaire général honoraire et membre du conseil épiscopal. Nommé en outre, quelque temps après, membre de la Commission départementale chargée de l'examen des instituteurs et membre du conseil académique, il remplissait toutes ces fonctions lorsqu'il mourut à Valence, le 26 juin 1856.
On a de lui : De l'Eglise, de la parole de Dieu et de l'explication de la Bible. Orange, J. Escoffier, 1839. In-12 de 71 pp., dont il y a une seconde édition (Lyon, Perisse, 1846).
#Nadal, Orig. monast. du dioc. de Valence, Frères Maristes, 38. - L'Ami des Familles, i, 401. - Etc.
Brun-Durand Dictionnaire Biographique de la Drôme 1901
Société de Sauvegarde des Monuments Anciens de la Drôme & Les amis du Vieux Marsanne
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