MONTCHENU (Falques de)



MONTCHENU (Falques de)), arrière-neveu de Claude, que nous croyons être le frère puîné d'Hugues, seigneur de Châteauneuf-de-Galaure, entra dans l'ordre de Saint-Antoine et y acquit une telle réputation que, l'empereur Sigismond, qui fut toujours un protecteur de cet ordre, ayant requis ses supérieurs d'envoyer leurs meilleurs théologiens au concile de Constance, ce sont Falques de Montchenu et Robert de St-Agnin qui furent aussitôt désignés. Il s'agissait, on le sait, de mettre fin au schisme qui, depuis trente-six ans, divisait la chrétienté, en décidant quel était le pape légitime, de Benoît XIII, de Grégoire XII ou de Jean XXIII. Or, le concile, qui dura du 16 novembre 1414 au 22 avril 1418, ayant déposé ces trois compétiteurs à la chaire de Saint-Pierre, pour élire à leur place Martin V, nos théologiens antonins, qui n'avaient pas qualité pour prendre part à l'élection du pape, rentrèrent, dit-on, assez tôt à l'abbaye de Saint-Antoine pour assister à la {163}mort de l'abbé Hugues de Châteauneuf, en 1417. En tout cas, appelés à donner un successeur à cet abbé, les Antonins élurent Falques de Montchenu, qui n'accepta cette charge qu'avec regret et ne la conserva, du reste, que deux mois, au bout desquels il mourut. Dassy dit qu'on " lui érigea dans le chœur de l'église abbatiale, aux frais des principales commanderies, un superbe tombeau composé de lames d'airain et de fines sculptures " ; mais on n'a pas, en somme, de renseignements bien précis sur cet abbé général de Saint-Antoine.
#Gall. Christ., xvi, 201. - Dassy, L'abb. de St-Antoine, 162. - Etc.




Brun-Durand Dictionnaire Biographique de la Drôme 1901

Société de Sauvegarde des Monuments Anciens de la Drôme & Les amis du Vieux Marsanne

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