MONTLUISANT (Charles-Laurent-Joseph de)



MONTLUISANT (Charles-Laurent-Joseph de)), ingénieur en chef des ponts et chaussées, né à Montélimar, le 22 décembre 1782, de Charles-François, ingénieur, originaire du Pays Chartrain, et de Marguerite Gonin, entra à l'Ecole polytechnique dès sa fondation et passa ensuite à l'Ecole des ponts et chaussées, d'où il sortit au bout de quelques mois (novembre 1802-mai 1803), pour être employé en qualité d'élève ingénieur, d'abord à la route d'Espagne en Italie, puis aux travaux des ports de Boulogne, Ambleteuse et Vimereux, enfin aux travaux des dunes de Blankenberghe et au cadastre du département de la Lys. Rentré, sur sa demande, à l'Ecole des ponts et chaussées vers la fin de 1805, il obtint, au mois de novembre de l'année suivante, le grade d'ingénieur ordinaire de 2e classe, et fut alors chargé du dessèchement des marais de Bourgoin, important travail qui ne dura pas moins de neuf ans, au bout desquels il prit le service de l'arrondissement de Grenoble. Sept ans plus tard (24 mai 1822), le gouvernement ayant en vue le creusement d'un canal latéral au Rhône, de Lyon à la mer, notre ingénieur drômois fut chargé d'étudier la section de Malmouche à Arles, ce qu'il fit de manière à mériter les éloges du Conseil général des ponts et chaussées et à être nommé ingénieur en chef de 2e classe, grade avec lequel il prit la direction des travaux hydrauliques du port de Toulon. Or, il occupa cet emploi d'une manière si remarquable, onze ans durant (15 mai 1825-1er janvier 1836), que de grands travaux entrepris pour l'amélioration du port d'Alger ayant donné de mauvais résultats, le ministre de la marine ordonna, au mois de juin, de tout suspendre jusqu'à ce que Montluisant se fût rendu compte par lui-même de ce qu'il convenait de faire ; et c'est au retour de cette mission que cet ingénieur du plus haut mérite fut envoyé à Marseille, où il mit le comble à sa réputation en faisant exécuter dans cette ville des travaux d'une importance capitale, notamment les ports de la Joliette, d'Arenc et du Frioul ; il fit aussi les premières études du chemin de fer de Marseille à Toulon, et, le 7 octobre 1847, fut chargé du contrôle et de la surveillance de l'exploitation du chemin de fer d'Avignon à Marseille.
Cinq mois après, Montluisant, qui était alors ingénieur en chef directeur depuis dix ans et officier de la Légion d'honneur depuis trois, ayant été mis à la retraite, se retirait à Marsanne, où il est décédé en 1859.
BIO-BIBLIOGRAPHIE. - Trois pages de la vie d'un ingénieur : de Montluisant (C.-L.-J.). Toulon : 1825-1835 ; Alger : 1835 ; Marseille : 1836-1848 (par le général de division de Montluisant). Valence-sur-Rhône, Jules Céas et fils, 1892, in-4º de 108 pp., avec portr. gravé par A. Didier, 1865.




Brun-Durand Dictionnaire Biographique de la Drôme 1901

Société de Sauvegarde des Monuments Anciens de la Drôme & Les amis du Vieux Marsanne

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