TREILLARD (Jacques-André)



TREILLARD (Jacques-André)), peintre et professeur de dessin, né à Valence, le 29 novembre 1712, et décédé à Grenoble, le 15 brumaire an III (5 novembre 1794), était un des fils d'Ennemond Treillard, maître ouvrier en bas, établi à Valence dès le 7 mai 1697, date à laquelle il y épousa Claire Talon. Né d'un second mariage, il avait pour mère Claudine Benoît-Jourdan. Etant entré dans la carrière artistique, l'industrie paternelle devant être continuée par son frère cadet, J.-A. Treillard alla propablement étudier la peinture au dehors, car c'est en 1745 seulement qu'on le trouve inscrit, pour la première fois, sur le rôle des habitants de Valence, avec la qualification de peintre. Il habita ensuite Lyon, d'où l'évêque de Valence, Mgr Milon, pour qui il avait déjà dessiné un buffet d'orgues et qui devait faire reconstruire, deux ans plus tard, sur ses dessins, le maître-autel de sa cathédrale, le fit venir au mois de mai 1755, pour faire le portrait du fameux Mandrin à la veille d'être roué. De Lyon, il alla en Italie, pour se perfectionner dans son art, et c'est au retour de ce pays que M. de Chauvelin, ambassadeur de France à Turin, l'ayant muni de lettres de recommandation pour l'intendant du Dauphiné, il s'établit à Grenoble, où il ouvrit un cours particulier de dessin. C'était en 1763. Six ans après (22 janvier 1769), Treillard devenait directeur d'une école publique de dessin, fondée, avec l'aide du gouvernement, par la municipalité grenobloise, et ces fonctions, qui devinrent bientôt d'autant plus lourdes pour lui, que de payante l'école ne tarda pas à devenir gratuite, il les conserva jusqu'en 1787, date à laquelle, vaincu par l'âge, il donna sa démission.
Il mourut, comme nous l'avons dit, en 1794, ne laissant pas d'enfants de Marie Manecy, qu'il avait épousée vingt-cinq ans auparavant.
L'œuvre la plus importante de Treillard, est, croyons-nous, une collection de gravures de format in-4º représentant des vues du Dauphiné et pour laquelle il fut publié un Prospectus de treize des plus belles vues de la province du Dauphiné, dessinées par le sieur Treillard et gravées par le sieur Dafloy. Grenoble, Vve Faure, 1769, in-8º de 8 pp. Seulement, on ne commença à livrer cette publication qu'à partir du 19 mai 1775, et l'on ne connaît que 11 vues :
1º Vue du pont du château et d'une partie du bourg de Vizille, dédiée à S. A. S. Mgr le duc d'Orléans.
2º Vue des cascades et des jardins du château d'Allevard, dédiée au même.
3º Vue d'un désert de la Grande-Chartreuse, prise du côté du Sapey, dédiée à M. Pajot de Marcheval, intendant du Dauphiné, 1770.
4º Vue de la Grande-Chartreuse, dédiée à Mgr de Caulet, évêque et prince de Grenoble, 1770.
5º Vue de Ponthaut d'Allevard dans les Alpes, dédiée à M. le comte de Clermont-Tonnerre, lieutenant-général des armées du roi, etc.
6º Vue du pont de Claix, près de Grenoble.
{376}7º Vue de la sortie des Alpes, prise de la Buisse.
8º Vue de la cascade de Manival et du château de Bernin.
9º Vue des ruines des anciens châteaux des dauphins à Beauvoir, dédiée à M. le marquis de Viennois.
10º Vue du château, cascades et forges d'Alivet.
11º Vue de la vallée du Graisivaudan, prise du château de Montbonnot.
Il y a en outre, de Treillard, un plan de la ville de Grenoble, dressé en 1783, dédié au duc de Clermont-Tonnerre et signé : " Treillard de Pinto. "
#Arch. Valence, CC, 16, 20 ; GG, 16. - Ed. Maignien, Les artistes grenobl., 355, et L'Impr. à Grenoble, 478. - Alm. Dauph., 1788. - Etc.




Brun-Durand Dictionnaire Biographique de la Drôme 1901

Société de Sauvegarde des Monuments Anciens de la Drôme & Les amis du Vieux Marsanne

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