BENOIT (Samuel)



BENOIT (Samuel)), médecin bel esprit que Chorier dit être né dans les Baronnies, Guy Allard à Vienne, La France protestante et Gallife à Genève, était en réalité de Seyne, dans les Basses-Alpes, d'où il vint à Die, qu'il habitait dès le mois de septembre 1601 et où il épousa, trois ans après, Marie Gay, sœur des capitaines Thomas et Gaspard Gay, et veuve de l'apothicaire Pierre Vallensan. A la première de ces dates, Samuel Benoît comptait, en effet, parmi les chefs de maison protestants de la ville de Die, et, le 28 septembre 1604, il fit partie de l'assemblée synodale dans laquelle furent arrêtés les règlements de l'Académie protestante de cette ville. Six ans plus tard, il était membre du bureau de cette académie et encore en 1612, date à laquelle il alla, un moment, habiter Grenoble, d'où la plupart des biographes disent qu'il se rendit à Saumur, du Plessis-Mornay lui ayant fait obtenir une chaire de médecine, à cause de sa traduction d'Horace en vers grecs. Seulement ces biographes ont confondu Samuel Benoît avec son frère Jean, qui professait, en effet, la médecine à Saumur, en 1611. Car, indépendamment de ce que nous savons qu'en 1611 Samuel était encore établi à Die, la traduction d'Horace en vers grecs, dont ces auteurs entendent parler, est bien de Jean Benoît, il n'y a qu'à en lire le titre pour s'en convaincre : Q. Horatii Fl. carmina grœce pari tum numero tum metro versa a Joh. Benedicto. Samuel Benoît ne quitta, du reste, Grenoble que pour revenir à Die, où on le trouve réinstallé en 1613 et où il mourut, vers 1620 ; puis, il y a bien des raisons de croire que de tous les ouvrages qui lui sont attribués, le seul qui soit réellement de lui est sa traduction de la seconde semaine de Du Bartas en vers latins. Elle est intitulée : Guillelmi Sallusti Bartasii poetarum nostri sæculi facile principis Hebdomas II. (Lugduni, apud Bartholomœum Vincentium. m.dc.ix.)) et forme un petit in-12 de 12 ff. non numérotés + 162 pages, dédié au Dauphin, fils d'Henry IV, dans lequel se trouve un assez grand nombre de pièces de vers en l'honneur de Samuel Benoît. Par contre, celui-ci est encore l'auteur du Discours véritable d'une fontaine ornée de merveilleuses propriétés et vertus nouvellement trouvée près de Die en Dauphiné, 1616, (in-4º de 4 pp.) que Rochas attribue, par erreur, à un nommé Benoiseau.
#Chorier, Estat pol, i. - France prot., édit Bordier. - Gallife. Hist. des fam. gen. - Mém. des fréres Gay. - Brun-Durand. Les Amis de Jean Dragon, 74, 76. - Etc.




Brun-Durand Dictionnaire Biographique de la Drôme 1901

Société de Sauvegarde des Monuments Anciens de la Drôme & Les amis du Vieux Marsanne

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