CLÉMENT-LACOSTE (Jean-Etienne)
CLÉMENT-LACOSTE (Jean-Etienne)), officier général, né à Romans, le 27 septembre 1773, s'engagea, le 12 août 1792, dans le 9e bataillon de volontaires de la Drôme, qui fit partie de la 1re demi-brigade provisoire et ensuite de la 25e, et fut élu lieutenant par ses camarades à l'unanimité des voix, le 17 novembre suivant. Treize mois plus tard, il était grièvement blessé d'un coup de feu à la machoire, et nommé capitaine adjudantmajor, le 12 février 1794 ; il ne passa alors à l'armée des Pyrénées-Orientales que pour être blessé de nouveau, cette fois-ci à la jambe droite, lors de la prise de Saint-Laurent de la Mouga. Il fit ensuite partie de l'armée d'Italie, en qualité de capitaine dans la 2e demi-brigade d'infanterie légère, puis de l'armée d'Helvétie et enfin de l'armée d'Orient, avec laquelle il fit la campagne d'Egypte et de Syrie. A l'assaut de Saint-Jean-d'Acre (8 mars 1798), où il commandait trois compagnies de carabiniers de la 2e demi-brigade légère et trois de grenadiers de la 19e demi-brigade de ligne, il reçut encore un coup de feu, et, promu chef de bataillon, le 31 octobre 1799, il eut une jambe brisée par un boulet à la bataille du 30 ventôse an IX, devant Alexandrie.
Revenu en France après la capitulation du général Menou (29 août 1801), Clément-Lacoste devint major au 96e de ligne, le 3 décembre 1803, et, décoré de la Légion d'honneur le 26 mars suivant, fut nommé, le 30 mars 1807, colonel du 27e régiment d'infanterie légère, à la tête duquel il fit la campagne de Pologne et repoussa jusqu'à sept fois un ennemi bien supérieur en nombre, le 5 juin de cette même année 1807, en défendant le pont de Spandau. L'an d'après, il alla en Espagne, où il reçut la croix d'officier de la Légion d'honneur, le 15 novembre, et fut ensuite félicité pour sa belle conduite à la bataille d'Uclès (13 janvier 1809). Créé baron de l'Empire, le 29 août 1809, et promu commandeur de la Légion d'honneur, le 23 janvier 1811, il fut nommé général de brigade, le 30 mai 1813 ; trois mois après (4 septembre 1813), il devenait adjudant général dans la garde impériale, grade avec lequel il prit le commandement d'une brigade de la 1re division de la jeune garde, le 10 décembre de la même année, et c'est en combattant à la tête de cette brigade qu'il fut blessé à la bataille de Craonne d'un coup de biscaïen à la hanche, dont il mourut au bout de vingt jours.
#Biogr. Dauph., ii, 4. - Fastes de la Lég. d'honneur, iv, 297. - Panthéon de la Lég. d'hon., i, 90.
Brun-Durand Dictionnaire Biographique de la Drôme 1901
Société de Sauvegarde des Monuments Anciens de la Drôme & Les amis du Vieux Marsanne
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