FAURE (Jules-César)
FAURE (Jules-César)), officier général, né à Châtillon-en-Diois, le 19 septembre 1816, de Joseph et d'Adélaïde Fluchaire, s'engagea en 1837, et étant entré, deux ans après, à l'Ecole spéciale militaire, d'où il passa à celle d'Etat-major, était détaché comme lieutenant, au 6e régiment de chasseurs, lorsqu'il se conduisit si vaillamment dans un combat livré à Abdel-Kader, le 31 mars 1846, que le général Jusuf le prit pour aide de camp après l'avoir cité à l'ordre du jour. Capitaine de 2e classe, le 11 mars 1847, il passa aux spahis en 1850, puis redevint aide de camp de Jusuf, qui le cita derechef à l'ordre du jour, le 4 décembre 1852, pour sa conduite à la prise de Laghouat, ce qui lui valut d'être promu capitaine de 1re classe, le 14 mai suivant. Deux ans et demi plus tard, le capitaine Faure allait en Crimée où, d'abord aide-major de tranchée devant Sébastopol, puis chef d'escadron employé à l'état-major du 1er corps d'armée, il mérita encore d'être cité trois fois à l'ordre du jour : la première, comme s'étant fait remarquer particulièrement dans la nuit du 13 au 14 avril 1855 ; la deuxième, comme s'étant signalé par sa belle conduite dans le combat de nuit du 1er au 2 mai ; la troisième, pour sa valeureuse conduite dans les combats de nuit des 22, 23 et 24 mai.
Retourné en Algérie à la suite de la campagne d'Orient, il y fut employé aux travaux topographiques et fit ensuite la campagne d'Italie, en qualité de sous-chef d'état-major général du 3e corps, ayant été promu lieutenant-colonel le 10 mai 1859. Quatre ans après, il devenait colonel et, trois ans plus tard, il était général de brigade et chef {318}d'état-major général de l'armée de Châlons, lorsqu'il fut compris dans la capitulation de Sedan.
A son retour de captivité (mars 1871), le général Faure fut chargé du commandement supérieur de Lunéville et, nommé ensuite chef d'état-major général du 6e corps d'armée, il l'était du 14e à Lyon, lorsqu'il reçut les trois étoiles de général de division, grade avec lequel il commanda l'infanterie à Grenoble et fit différentes inspections générales jusqu'en 1881, qu'il passa dans la réserve.
Retraité sur sa demande, le 7 septembre 1882, il est décédé à Versailles, le 15 janvier 1895, étant, depuis le 14 mai 1865, commandeur de la Légion d'honneur et, de plus, décoré du Medjidié de 4e classe, officier des SS. Maurice et Lazare et commandeur du Nicham.
#Arch. du Minist. de la Guerre.
Brun-Durand Dictionnaire Biographique de la Drôme 1901
Société de Sauvegarde des Monuments Anciens de la Drôme & Les amis du Vieux Marsanne
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