RODET (Henri-Jean-Antoine)



RODET (Henri-Jean-Antoine)), frère aîné du précédent, naturaliste et vétérinaire, né également à Saulce, le 2 octobre 1810, sortit breveté de l'école vétérinaire de Lyon, en 1832, y rentra comme chef de clinique, à la suite d'un concours, en 1834, et devint, quatre ans après, professeur de botanique et d'hygiène à l'école vétérinaire de Toulouse.
Or, telle était l'influence que H.-J.-A. Rodet acquit sur les élèves de cette école, que le directeur ayant dû s'éloigner momentanément, à la suite des événements de février 1848, ce fut lui, Rodet, qui fut moralement contraint de faire l'intérim de la charge, ce à quoi il ne consentit qu'à la condition de ne pas toucher le traitement de l'emploi. Il ne fut pas moins renvoyé à Lyon comme simple professeur, le 1er octobre suivant.
C'était une disgrâce, mais une disgrâce qui profita en somme à notre compatriote ; car, revenu au milieu de collègues qui le connaissaient et l'appréciaient, il devint, en effet, au bout d'un an, rédacteur en chef du Journal de médecine vétérinaire.
Huit ans plus tard, on le décorait ; et, chargé en 1863 d'une mission en Italie, celle d'étudier sur place la peste bovine qui désolait alors ce pays, il fut enfin nommé à son retour (6 juin), directeur de l'école de Lyon, poste des plus importants, qu'il occupa jusqu'à sa mort, arrivée le 24 octobre 1875.
Il avait été promu officier de la Légion d'honneur en 1872 et avait consolidé, pour ainsi dire, chaque jour sa réputation d'éminent administrateur, d'homme du métier fort habile et de savant professeur.
L'école vétérinaire de Lyon, dans laquelle son buste fut inauguré le 6 mai 1876, lui doit des améliorations considérables, et il a été des premiers à tenter l'application de la méthode graphique à l'étude des phénomènes mécaniques de la respiration. Indépendamment de notices sur la pleuropneumonie de l'espèce bovine (1836), sur les maladies qui se communiquent des animaux à l'homme (1845), sur la gourme (1846) ; d'observations sur une hernie abdominale d'un volume extraordinaire (1858), et sur des cas rares de boiterie chez le cheval (1859) ; d'un travail sur l'application de l'électricité au traitement des tumeurs synoviales chez les animaux (1859) ; de recherches sur l'action physiologique et toxique des principes de la scille maritime (1860) ; d'un curieux mémoire ayant pour titre : Ce qu'il faut penser des balles de plomb employées dans le cas d'entérite avec volvulus et invagination (1859), et d'un autre sur le Pnéoscope et le Pnéographe, appareils de son invention destinés à rendre plus facilement appréciable le rythme des mouvements respiratoires (1868) ; d'une note sur l'anatomie et la physiologie d'un cône de pin (1861), et d'une étude sur la vie et les travaux de A. Bernard, son maître et son ami, H.-J.-A. Rodet est l'auteur d'un Cours de botanique élémentaire (Toulouse, 1847, in-4º), et d'un autre ouvrage intitulé : Botanique agricole et médicale (Lyon, 1857, in-8º avec fig.).
#Journ. de méd. vétér., xvii, 240. - Etats de service. - Etc.




Brun-Durand Dictionnaire Biographique de la Drôme 1901

Société de Sauvegarde des Monuments Anciens de la Drôme & Les amis du Vieux Marsanne

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