Page 316 - Tous les bulletins de l'association des" Amis du Vieux Marsanne"
P. 316

Au cours de ses nombreux mandats, il vit, mieux que tout autre, se développer le village du bas, destiné à
          loger impérativement les nombreuses installations d'artisans et commerçants au service d'une population
          plus dense. Chaque rez-de-chaussée de maison était boutique ou atelier!

                 Nous lui devons projet et construction de l'église paroissiale, le cimetière actuel accueillant, chose
          exceptionnelle pour l'époque, catholiques, et protestants sans aucune distinction.

                 C'est à lui encore que nous devons l'hôtel de ville conçu pour abriter tous les services de la justice
          de Paix au rez-de-chaussée, et ceux de la mairie, chef lieu de canton, à l'étage.

          Au  milieu  du  siècle,  avec  sa  municipalité,  il  favorise  efficacement  le  développement  du  pèlerinage  de
          Fresneau.
                 On peut lire dans le compte rendu de la réunion du conseil du 16 juin 1861 : "Considérant qu'il y a
          avantage  pour  la  Commune  de  prendre  toutes  mesures  qui  seraient  de  nature  à  consolider  les  fêtes
          religieuses du 8 septembre et même de rehausser son éclat. Considérant que la fête votive qui avait lieu
          (depuis toujours) le 8 septembre ou le dimanche qui suit lorsque le huit n'est pas  un dimanche, établit une
          diversion peu opportune ; que les divertissements publics sont de nature à éloigner les personnes qui se
          rendraient à Fresneau dans un but purement religieux. Le Conseil après en avoir délibéré est d'avis qu'il y
          a lieu de supprimer la fête votive, dont il s'agit, pour faire place à la fête religieuse, sauf à aviser s'il y a
          lieu, de reporter la fête votive à une autre époque qui , dans tous les cas ne pourrait être dans le courant du
          mois de septembre, et invite Monsieur le Maire de prendre toutes mesures nécessaires pour assurer les fins
          de la présente délibération."

                 Autre fête de la Vierge, le 15 août fut alors choisi comme date de la fête votive et il en est toujours
          ainsi.(6)

                 Après  une  quarantaine  d'années  passées  à  la  tête  de  la  commune  en  tant  que  maire  adjoint,
          Augustin  Loubet  laissa  le  souvenir  d'un  homme  bon  et  efficace,  d'un  démocrate  exceptionnellement
          tolérant en son temps. Il ne connut pas d'élection présidentielle de son fils en 1899, mais son épouse, née
          Nicolet, décédée le 15 janvier 1905, fut conduite à sa dernière demeure par Emile devenu Président de la
          République, en compagnie des plus hautes personnalités politiques de l'époque. Une plaque de bronze fut
          offerte  en  hommage  à  sa  mémoire  par  "La  maison  civile  et  militaire  de  l'Elysée".  Remise  en  état
          récemment, elle est exposée, avec sa notice, aux yeux de tous, à l'intérieur de l'hôtel de ville.

                                                                                 Marie-Louise Raymond


          Notes :
         (1)  Archives communales de Marsanne
         (2) A. C. de Marsannes, 1R
         (3) A.C. de Marsanne, Registre du bureau de Bienfaisance 1834 à 1896
         (4) voir bulletin des "Amis du Vieux Marsanne", N°17, 1999
         (5) A.C. de Marsanne, 1 D-3
         (6) A.C. de Marsanne 1 D-4
   311   312   313   314   315   316   317   318   319   320   321