Page 314 - Tous les bulletins de l'association des" Amis du Vieux Marsanne"
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En 1821, revenu au pays, il est nommé maire pour cinq ans par le préfèt qui le reconduira dans ses
          fonctions en 1826, puis en 1831.

                 Répondant  au  besoin  urgent  de  la  population,  il  condamne,  avec  son  prédécesseur,  le  vieux
          cimetière  Notre-Dame  (terrain  de  boules  actuel)  devenu  parfaitement  insalubre,  et  aménage  le  petit
          cimetière  de  Loches,  perché  sous  le  rempart,  sur  une  parcelle  de  terrain  cédée  par  sa  famille  à  la
          commune.

                 Dans  le  cadre  de  la  loi  de  1802  qui  plaçait  les  écoles  à  la  charge  des  communes,  il  porte  une
          attention toute particulière à celles-là. En 1834, il est élu membre de droit du comité local d'instruction
          publique. En 1835, lors de l'installation de l'instituteur communal, dans l'école modèle du vieux village,
          les autorités présentes écrivent de lui : "Digne administrateur, aide de tous ses moyens l'école communale,
          et dirige lui-même, bénévolement, l'étude du dessin linéaire auprès des élèves." (2)

                 L'année de sa mort, par testament du 20 mai 1837, il fait un legs de mille francs ( de l'époque) pour
          les pauvres de la commune, au bureau de bienfaisance. (3)

                 Auteur  de  divers  tableaux  répartis  aujourd'hui  entre  sa  famille  et  quelques  musées,  illustrateur
          d'ouvrages célèbres tels que celui de Faujas de Saint Fond sur "les volcans éteints du Vivarais", ou " le
          nouveau voyage pittoresque de la France" par Ostervald, il est aussi un grand collectionneur..

                 En 1835, il fit don au musée de Valence de son inestimable collection de "sanguines", œuvres de
          son ami le grand peintre Hubert Robert. Joyau actuel du musée valentinois, elles y ont été brillamment
          remises à l'honneur, en compagnie d'autres venues de divers musées russes, lors de l'exposition du 28 juin
          au  30  octobre  1999,  intitulé  "Hubert  Robert  et  Saint  Pétersbourg".  Hommage  y  a  été  rendu  à  Victor
          Veyrenc, et la commune de Marsanne invitée y a été dignement représentée.

                 Le portrait de Veyrenc exposé à la mairie est une lithographie réalisée à Paris, peu de temps avant
          sa mort.


                                     Charles, Laurent, Joseph de MONTLUISANT


                 Apparenté  à  la  famille  Veyrenc  par  son  aïeule  Marie-Magdeleine  Veyrenc,  il  succède  à  Victor,
          mort sans descendance, sur toutes ses propriétés marsannaises.

                 Né  à  Montélimar  le  22  décembre  1782,  fils  de  Charles-François,  ingénieur,  et  de  Marguerite
          Gonin( fille elle-même de Marie-Magdeleine Veyrenc), il entre à l'Ecole Polytechnique, puis à l'Ecole des
          Ponts  et  Chaussées,  il  est  chargé  de  la  direction  de  très  grands  chantiers  de  l'époque  :  aménagement
          hydrauliques du port de Toulon, amélioration du port d'Alger, construction, à Marseille, des ports de la
          Joliette,  d'Arenc  et  du  Frioul,  premières  études  de  tracé  du  chemin  de  fer  de  Marseille  à  Toulon  et
          surveillance de l'exploitation de la ligne Avignon-Marseille.

          Il fut enfin choisi pour convoyer l'Obélisque de Louqsor, depuis les côtes de Provence jusqu'à Paris. (4)

           En 1848, ingénieur en chef, directeur régional, Officier de la Légion d'Honneur, il est mis à la retraite et
          se retire définitivement à Marsanne. Devenu conseiller municipal dès 1846, il prête serment  «entre les
          mains du maire Augustin Loubet", par ces mots : "Je jure fidélité au roi des Français ( Louis-Philippe),
          obéissant à sa Charte constitutionnelle et aux lois du royaume".(5)

                 Elu  maire,  le  14  août  1848,  sous  la  nouvelle  Deuxième  République,  puis  réélu  le  19  décembre
          1850, il démissionne le 5 Janvier 1851. Près d'un an plus tard, le 16 décembre 1851, suite au coup d'état du
          2  décembre,  le  Préfet  lui  délègue  d'autorité  les  pouvoirs  exceptionnels  conférés  par  le  nouveau
          gouvernement qui le replace à la tête de la commune. A nouveau confirmé dans sa charge de maire par
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