Page 107 - Tous les bulletins de l'association des" Amis du Vieux Marsanne"
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de Saint-Ruf. Seul, Saint-Laurent avait encore un pauvre chapelain nommé Jacques Raimbaud
               en 1789.

                      Si l'ensemble des terres cultivables françaises appartenaient dans leur majeure partie
               au clergé et à la noblesse, ce n'était pas le cas à Marsanne. Nous savons cela grâce, encore, au
               "rolle de la taille" qui, établi pour l'année 1788 (Arch. Dép. dépôt E. 72), nous fournit la liste
               complète de tous les propriétaires. Ils étaient 241 et, parmi eux, quatre seulement étaient dits
               nobles : le marquis de Chabrillan, le comte de Brison, l'ordre du Saint-Sacrement de Valence,
               et l'ordre de Saint-Ruf.

                      Entre ces 241 propriétaires, les nombreuses parcelles, d'assez faible étendue chacune
               (2  à  9  sétérées  =  0,35  à  1,5  ha),  classées  terres  labourables,  vignes  ou  pâturages,  se
               répartissaient de manière très variable. Considéré comme suit, le montant même de la taille
               nous donne une idée de cette répartition.

               Sur les 241 taillables :

               176   soit        73%         payaient de     0 à   20 livres
                 45   soit        18,7%      payaient de   20 à   50 livres
                 16   soit          6,7%      payaient de   50 à 100 livres
                   4   soit          1,6%      payaient de 100 à 239 livres

               Ces  quatre  derniers  n'étant  pas  les  nobles,  mais  de  riches  propriétaires  exploitants  ou
               bourgeois.























               ILLUSTRATION  (légende actualisée 2018 en l'absence du dessin d'origine / cf photo 14
               de l'expo photo 2015)
               Maison  à  partir  de  laquelle  a  été  construit  le  château  de  Montluisant  au  XIXe  siècle.  La
               chapelle  Notre-Dame  de  Fresnaud,  émergeant  de  la  façade,  fut  souvent  utilisée  pendant  la
               Révolution,  notamment  comme  siège  de  la  Société  Populaire.  Le  château  actuel  conserve
               encore une des deux petites fenêtres romanes, celle de gauche.
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